Page 218 - Les jours de Noé et du Déluge
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maudirait plus la terre à cause de lui et ne bouleverserait plus,
par une pareille catastrophe, le cours régulier des récoltes et des
saisons (Genèse 8:21-22). Il daigna sanctionner cette promesse en
se liant par un pacte solennel avec Noé et ses fils, ainsi qu'avec les
animaux sortis de l'arche et répandus sur la face de la terre. Il
décréta qu'il resterait de cette alliance nouvelle un signe perpétuel
capable par sa nature et son universalité d'être reconnu de tous:
ce fut l'arc-en-ciel. Chaque fois qu'il viendrait étendre sur les
nuages du ciel son orbe aux brillantes couleurs, Dieu se
souviendrait de son alliance et de ses promesses, c'est-à-dire que
les hommes y verraient le symbole et le mémorial de la parole que
Dieu leur avait donnée de ne plus les châtier en noyant la terre
dans un nouveau Déluge (Genèse 9:8-17). A cette promesse et à ce
pacte, dont l'objet, pour ainsi dire tout négatif, était l'exemption
d'une peine à encourir, Dieu joignit une bénédiction qui assurait à
l'homme des avantages positifs. Cette bénédiction, comme les
commentateurs le font observer, sont le renouvellement et la
confirmation de celle qui avait été données à Adam, celle du
Messie à venir (Genèse 3:15) pour la délivrance de la race
humaine en ses élus seuls. La prochaine catastrophe réservée à la
race humaine, la destruction finale de la fin des temps et du
jugement dernier, ne sera plus par l'eau mais par le feu (2 Pierre
3:3-12).
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