Page 214 - Les jours de Noé et du Déluge
P. 214

214

l'auteur du texte biblique l'exprime par ces simples paroles: «Et le
Seigneur l'enferma par dehors», ou selon l'Hébreu «Il ferma
derrière lui, ou pour lui la porte de l'arche», littéralement:
«L’ADMIRABLE ferma l'arche sur lui» (Genèse 7:16). Par là, le
Seigneur voulait affermir la foi de Noé et lui inspirer une absolue
confiance et un entier abandon à Dieu. Enfermé dans ce
vaisseau sans voiles, sans gouvernail, sans aucun moyen de se
diriger, il ignorait sur quelles terres il aborderait pour y
déposer les germes d'un monde nouveau conservé dans
l'arche. L'Admirable Esprit des vivants, qui lui avait révélé si
longtemps à l'avance l'époque du Déluge, lui en laissait
maintenant ignorer la durée. Aussi voyons-nous le patriarche
chercher à savoir où en était l'inondations lorsque l'arrêt de
l'arche sur les montagnes du pays de l'Ararat, dont les sommets
étaient déjà émergés, lui fit comprendre que les eaux avaient dû
baisser (Genèse 8:4,5). Il est très important de comprendre qu'à ce
point de l'histoire, le soulèvement des montagnes ne s'était pas
encore produit, ce qui arriva seulement au temps de Péleg (Genèse
10:25), c'est à dire environs quatre générations après le Déluge.
En fait l'expression «hautes montagnes» dans Genèse 7:19 signifie
aussi dans l'Hébreu «grande colline», de «gaboahh» ou grand, et de
«har» ou colline. Les hautes montagnes de ce temps n'étaient pas
celles que nous avons aujourd'hui. Cela nous indique clairement
que l'Ararat n'était qu'un mont ou colline de faible hauteur
lorsque l'arche s'y arrêta. Autrement Noé n'aurait pu faire
   209   210   211   212   213   214   215   216   217   218   219