Page 108 - La Guerre Sainte par John Bunyan
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l'autorisation de demeurer dans la ville et de continuer leur com-
merce ?
Ceci est contraire à ce que veut mon Père. Tous les Diaboloniens
perdront leurs biens, leurs libertés, et leurs vies, si on les trouve
dans la Ville.
Mon maître ne pourrait-il d'aucune manière garder quelque attache
avec la Cité ? Par des lettres, par quelque voyageur, quelque occa-
sion de passage, ne pourrait-il entretenir des relations d'amitié ?
Non ! Absolument pas ! Toute attache, toute relation d'amitié avec
lui entraînerait à nouveau l'Âme dans la corruption.
L'ambassadeur Col roide suggéra ensuite que peut-être, son Maître
aimerait laisser quelque souvenir à ses amis au moment du départ
(s'il partait ?) Ceci encore Emmanuel ne pouvait l'accepter. - Il était
probable, ajouta l'Ambassadeur, que des citoyens de la Cité de
l'Âme réclameraient aussi en certaines occasions les excellents con-
seils de leur Prince. Auraient-ils le droit de le consulter librement ? -
Aucune affaire, aucune chose, aucun cas ne sauraient être de solu-
tion trop difficile pour mon Père, répondit Emmanuel. Ne serait-ce
pas mépriser sa Sagesse et son Habileté que de recourir aux con-
seils de Diabolus ? Alors que mon Père demande justement qu'en
toutes choses les citoyens de la Ville de l'Âme aillent à lui et qu'ils
lui exposent toutes leurs difficultés et tous leurs besoins par prière,
et requêtes ! Accorder ce que tu demandes serait laisser ouverte la
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