Page 118 - L'apostasie au Quebec
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rebelles à pères et à mères, ingrats, impies, Sans affection naturelle,

               implacables,  calomniateurs,  intempérants,  cruels,  ennemis  des

               gens de bien, Traîtres, emportés, enflés d'orgueil, aimant la volupté

               plutôt que Dieu, Ayant l'apparence de la piété, mais en ayant renié

               la force. Éloigne-toi aussi de ces gens-là. De ce nombre sont ceux

               qui  s'introduisent  dans  les  maisons,  et  qui  captivent  de  pauvres


               femmes, chargées de péchés, entraînées par diverses passions; Qui

               apprennent  toujours,  et  ne  peuvent  jamais  parvenir  à  la

               connaissance  de  la  vérité  "  (2  Tim.  3:1-7).  Paul  affirme:  «Les

               hommes méchants et imposteurs avanceront toujours plus dans le

               mal,  égarant  les  autres  et  égarés  eux-mêmes.»  (2  Tim  3:13).  Les

               choses  ne  sont  donc  pas  toujours  parfaitement  égales  à  elles-

               mêmes. S'il y a constance dans le mal, il y a aussi progression.



               La seconde objection que l'on peut me présenter, c'est que, faire de

               la  corruption  ambiante  un  argument  contre  la  possibilité  d'une

               réforme de la foi, trahit une conception fort défectueuse de l’essence

               de  la  Réforme:  n’est-elle  pas  donnés  justement  pour  contrer  la

               corruption,  pour  freiner  le  mal,  pour  le  faire  reculer?  L'Esprit  de


               Dieu agit au milieu de l'iniquité pour délivrer du mal et le vaincre,

               et  non  dans  "un  champ  aseptisé".  Ici  encore,  je  ne  peux

               qu'approuver, mais tout en ajoutant: "aussi longtemps que le mal a

               un  caractère  réversible".  Car  l'Écriture  elle-même  nous  enseigne

               que le mal atteint parfois le stade où il est sans remède, où rien

               ne  le  fera  déboucher  sur  la  repentance,  même  sous  les  pires

               jugements. Il suffit de lire Apocalypse 16, avec son terrible refrain:
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