Page 50 - La Parole était AVEC Dieu
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Néanmoins, la chrétienté déclare depuis de nombreux siècles que
Jésus est « Fils de Dieu » ou plutôt « le Fils unique de Dieu » (cf. Jn
3:16), tout en étant Dieu lui-même. En considérant les événements
de la passion dans une traduction commune, nous voyons le
souverain sacrificateur poser la question à Jésus «es-tu le fils de
Dieu ?» (Mt 26:63; Mc 14:61; Lc 22:70). L’affirmative à cette
question va alors provoquer un appel à la peine capitale, en disant
en substance: «il blasphème, il doit mourir !». Si ces chefs religieux
dénoncent un blasphème, c’est parce qu’ils comprennent dans
l’expression « Fils de Dieu » une égalité avec Dieu, comme le
confirme le narrateur de l’évangile selon Jean: Jean 5:18 «Dès lors,
les Juifs n'en cherchaient que davantage à le faire périr, car non
seulement il violait le sabbat, mais encore il appelait Dieu son
propre Père, se faisant ainsi l'égal de Dieu.» On ne peut négliger
toutefois que les chefs religieux de cette époque étaient très
conscient des principes mythologiques similaires, car ils en avaient
adopté plusieurs dans leur idéologie lors de la déportation à
Babylone. Il n'est donc pas logique que la condamnation de Jésus
repose sur le fait qu'il se disait « Fils de Dieu », car cette
désignation étaient très connue auparavant chez les Babyloniens,
les Grecs et les Romains, et quoiqu'elle fut considéré comme un
contresens extravagant par les Juifs, elle n'était pas suffisante pour
déranger la conscience de ceux qui jugeaient Jésus au point de
vouloir le mettre à mort. Il y a donc plus à l'expression « Fils de
Dieu » que les gens peuvent s'imaginer.

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