Page 36 - Aberrations trinitaires du dieu à trois faces
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intérimaires est ce que les trinitaires modernes
nomment faussement du Modalisme, indiquant leur
ignorance du sujet, mais ils ne trouvent pas mieux pour
accuser ceux qui ne marchent pas dans leur voie de
perdition. C'est en appliquant Rom. 9:5 à Christ que Noetus,
évêque de Smyrne au 4ème siècle, en est venu à la
conclusion que puisque Christ est au-dessus de tous, il n'y a
personne au-dessus de lui, pas même Dieu le Père, par
conséquent, il doit donc être Dieu le Père lui-même, et en
cela il avait pleinement raison! Au 3ème siècle, Tertullien,
maître en philosophie, refusait de discuter avec ceux qu'il

considérait hérétiques en se basant sur l'Écriture, et se

borna plutôt à les condamner en s'appuyant sur la

tradition, lorsque lui-même était un hérétique et un
réprouvé. Vieux jeu de passe-passe que l'on retrouve
souvent chez les Évangéliques modernes. Ce fut ainsi qu'il

s'était élevé contre Praxéas en l'accusant d'avoir

«crucifier le Père» parce que c'était selon ce dernier «le

Père lui-même qui descendit dans la Vierge... et fut

Jésus-Christ», ce qui est exactement ce que l'Écriture
enseigne (Ésaïe 9:5,6; Jean 1:14; 14:7-9): «Et la Parole a été
faite chair, et a habité parmi nous, pleine de grâce et de
vérité, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme

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