Page 33 - Aberrations trinitaires du dieu à trois faces
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cela signifiait, quand on disait que le Dieu unique était «Père,
Fils et Esprit Saint», s'est développée sous l'astuce que des
professeurs et prédicateurs se mirent à essayer d'expliquer
cette notion de Dieu face à des questions spécifiques. Une de
ces questions fut soulevée par Arius. Celui-ci, prêtre
d'Antioche, était intéressé à préserver l'unicité de Dieu héritée
du judaïsme. Son raisonnement était que, comme il n'existe
qu'un seul Dieu, Jésus doit être quelque chose de moins que
Dieu. Il dit aussi que Jésus a été créé -- qu'il n'a pas existé de
toute éternité. De plus, les Écritures ont attesté le fait que
Jésus a souffert: on pensait communément que Dieu ne
pouvait souffrir, et donc, Jésus n'était évidemment pas
identique à Dieu. En opposition à Arius, l'hérésiarque
Athanase, évêque d'Alexandrie, posa le raisonnement suivant:
Si Jésus nous a réellement rachetés de notre péché, alors il
n'est rien de moins que Dieu, mais le Dieu de la philosophie
Platonicienne. Le débat fut à ce point violent sur cette
question que l'empereur Constantin convoqua un concile
œcuménique (le concile de Nicée, en 325), afin que les
prétendus Pères de l'Église en viennent à un consensus sur la
question. À la fin, la position considérée comme

orthodoxe, c'est-à-dire, la croyance correcte et droite, fut

celle d'Athanase. Autrement dit, selon ces réprouvés,

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