Page 178 - Aberrations trinitaires du dieu à trois faces
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l'expression « Fils de Dieu », connue depuis l'aube des temps,
ne nécessite aucunement que le Fils soit Dieu, elle indique
plutôt, tout comme dans la mythologie, qu'il serait un héro
du peuple regardé comme un demi-dieu. Créée par les
traducteurs pour maintenir leur idéologie d'un concept divin
hautement spéculatif de distinctions d'existences, cette
expression ne se rapporterait pas à Jésus seul. Les chrétiens
ne sont-il pas, d’une certaine manière, des « enfants de Dieu
», voire des « fils de Dieu » ? (cf. Lc 20:36 par exemple).

Néanmoins, la chrétienté déclare depuis de nombreux siècles
que Jésus est « Fils de Dieu » ou plutôt « le Fils unique de
Dieu » (cf. Jn 3:16), tout en étant Dieu lui-même. En
considérant les événements de la passion dans une
traduction commune, nous voyons le souverain sacrificateur
poser la question à Jésus «es-tu le fils de Dieu ?» (Mt 26:63;
Mc 14:61; Lc 22:70). L’affirmative à cette question va alors
provoquer un appel à la peine capitale, en disant en
substance: «il blasphème, il doit mourir !». Si ces chefs
religieux dénoncent un blasphème, c’est parce qu’ils
comprennent dans l’expression « Fils de Dieu » une égalité
avec Dieu, comme le confirme le narrateur de l’évangile selon
Jean: Jean 5:18 «Dès lors, les Juifs n'en cherchaient que

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