Page 301 - TOUT SAVOIR SUR LE PARLER EN LANGUES
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loi (Rom. 2.20). C’était à Corinthe, les gens du commun
peuple et non de "ce peuple". Cette exégèse honore le texte
et son contexte, supprime la contradiction et confirme que
le signe des langues, manifestement hors de portée
des gens de Corinthe, n’était pas pour eux. Il était
pour "ce peuple" juif afin de l’amener à croire enfin
que les païens étaient greffés, insérés, baptisés avec
eux dans le Corps de Christ qu’est l’Église.
On ne peut terminer ce paragraphe sans attirer l’attention
sur les deux versets qui suivent où, une fois de plus, le don
de prophétie est mis en contraste avec celui des langues:
"Mais si tous prophétisent et qu’il entre un non-croyant ou
un "idiotès", il est convaincu par tous, il est jugé par tous,
les secrets de son cœur sont dévoilés de telle sorte que,
tombant sur sa face, il adorera Dieu et publiera que Dieu est
réellement au milieu de vous" (v. 24,25). Quoique destinée
en priorité aux croyants, la prophétie avait l’immense
avantage d’être comprise même par les "idiotès" parce
qu’elle était articulée dans leur propre langue. Il en résultait
des consciences remuées et des conversions profondes, au
point que des simples gens du peuple tombaient sur leur
face, publiant que Dieu était là.
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