Page 45 - ORIGINE BIBLIQUE DE L'HOMME
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de riches bocages remplis d ’arbres de la plus grande beauté: des
uns coulaient les baumes précieux, la myrrhe, et les gommes
odoriférantes; aux autres étaient suspendus des fruits brillants et
dorés, qui charmaient l’œil et le goût... Ici, les palmiers
couvraient de jolis monticules, là des ruisseaux serpentaient dans
le sein d’un vallon couvert de fleurs et de roses sans épines.»
Spécifions que le jardin d'Éden de John Milton a été
fortement agrémenté par son imagination et ne peut être
considéré comme étant crédible.
Le terme paradis, souvent utilisé pour décrire le jardin d'Éden, est
issu d'une langue très ancienne, l'avestique dans laquelle «pairi
daēza», signifie enceinte royale ou nobiliaire. Le terme se
transmet ensuite au persan «pardēz», voulant dire «enclos», puis
au grec ancien «paradeisos» signifiant un parc clos où se trouvent
des animaux sauvages, pour aboutir enfin au latin chrétien
«paradisus». Ces désignations sont grandement importantes,
comme nous allons voir plus loin.
L'expression «paradis terrestre» n'existe pas en tant que telle
dans le texte hébreu de la Genèse, ni à aucun autre endroit dans
la Bible. Il s'agit d'un titre de chapitre rajouté dans certaines
éditions comme celle de la Vulgate, afin de rendre le texte
original plus facile à lire. Le texte original de la Genèse est écrit
sans aucune tête de chapitre et ne mentionne donc aucun paradis
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