Page 252 - dictionnaire westphal
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ACHAZ
    (abrév. de Joachaz). Roi de Juda de 735 à 720 environ (ou de 741 à725 environ). Fils de
     Jotham, père d'Ézéchias. Il se trouva auxprises avec les Syriens (Araméens de Damas)

      et  les  Israélites  duroyaume du Nord,  dans l'alliance  desquels  Jotham  s'était  refusé
     àentrer contre l'empire assyrien. A l'instigation de Retsin, roi deDamas, les vassaux
     édomites de Juda se soulèvent et reconquièrentÉlath sur la mer Rouge. Retsin voulait

     même déposer Achaz, qui ne vitde secours que dans l'alliance assyrienne, en dépit des
     exhortationsd'Ésaïe le prophète, partisan d'une stricte neutralité. Le roi deJuda n'en
     sollicita pas moins l'appui de Tiglath-Piléser III et luipaya un énorme tribut, en partie
      prélevé  sur  les  trésors  du temple  deJérusalem.  L'intervention  assyrienne  ainsi
     provoquée  força Aram etIsraël à lever le siège de Jérusalem, non sans s'emparer

      aussitôtaprès  de  Damas,  de  la  Transjordanie et  du N.  de  la  montagned'Éphraïm,
     déportant bon nombre de leurs habitants et laissant leroyaume d'Israël terriblement
      amoindri.  Achaz dut apporter à Damas son hommage au triomphateur. Ilremarqua

     dans cette ville un autel des holocaustes sur le modèleduquel il invita le prêtre Urie à
     en faire construire un nouveau  pourle substituer à l'autel d'airain du temple de
     Salomon. Celan'implique pas qu'Achaz  ait voulu introduire à Jérusalem un
     culteétranger; Ésaïe d'ailleurs ne le lui reproche nulle part. Tandis que le royaume de
     Samarie succombait en 722 sous Sargon,Juda,  ayant accepté le rang de vassal de

        l'Assyrie,      allait    luisurvivre       jusqu'en       586.      La     politique       d'Achaz       avait
     certainementcontribué à avancer la chute de la nation soeur. Voir surtout 2Ro16 et
     Esa 7 (2Ch 28 est beaucoup moins historique). Jq. M.
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