Page 9 - Le seul vrai Baptême
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puisqu’il n’est que non administré dans

Témoins de  le symbole   du  leurs lieux de réunion  Non.  —
  Jéhovah   renoncement  au  (Salles du Royaume)

            péché.

Dans les quelques siècles qui encadrent la naissance du Christianisme, de nombreux courants de
pensée agitent le monde antique. La réflexion morale du peuple grec s’affine en même temps que se
développent tant sa civilisation que son rapport avec les autres peuples, non sans exacerbations et
luttes politiques. La pensée grecque cherche alors de plus en plus à expliquer et à formuler l’énigme de
l’univers. Elle passe lentement d’une conception mythique où la religion des mystères joue un rôle
considérable à une conception du monde visible; la plupart des penseurs cherchent à comprendre le
monde et la manière dont il a été créé. Les différentes écoles envoient des missions un peu partout
pour répandre leurs cultes et leurs idées, et cela concerne aussi la Palestine et le Judaïsme. Cette
importante turbulence amène des confrontations qui opposent les vieux cultes traditionnels aux
religions nouvelles, et aux idées des penseurs néo-platoniciens, hermétistes, gnostiques et chrétiens. Il
faut maintenant parler des étonnants Cultes à Mystères qui étaient alors pratiqués en Grèce et dans
tout l’Empire Romain. Les plus connus sont les Mystères d’Eleusis, qui célébraient le culte des deux
déesses, Déméter (Cérès à Rome), et Perséphone, mais d’autres cultes étaient rendus à Apollon,
Dionysos, Cybèle et Attis, Mithra, Astarté, Pan, Adonis (et Atargatis, déesse syrienne dont le culte était
proche du précédent). Il faut aussi citer des cultes égyptiens très célèbres tels ceux d’Isis, Sérapis, ou
Anubis, et divers Ba’al, (sauveurs), connus sous les noms de Jupiter Héliopolitain, en Syrie, et de
Jupiter Dolichénien. Portons notre attention sur l’importance de ces cultes à Mystères. Ils introduisent
dans les pratiques religieuses antiques les concepts d’immortalité de l’âme, de salut et de résurrection.
Sous l’influence de l’hellénisme qui les tolère, et au contact des très nombreux immigrants qui
s’installent dans l’empire, les Romains accentuent encore leur grande facilité d’assimilation. Ils adoptent
les nouveautés doctrinales des croyances étrangères et transforment les cultes orientaux dont les
pratiques inhabituelles viennent secouer la morne monotonie de leurs habitudes. Jacques Henri Prevost
nous dit dans ses Religions à mystères et proto christianisme: «La plupart des nouvelles liturgies, (et
ultérieurement le Christianisme), s’adressent à des dieux souffrants dont les cultes évoquent la passion.
Les fidèles reproduisent sur eux-mêmes les tribulations du dieu. Ces pratiques entraînent des privations
pénibles et des souffrances occasionnellement sanglantes. Elles provoquent aussi de frénétiques
comportements de défoulement et des émotions violentes qui fascinent les citoyens romains blasés et
fatigués par la décomposition politique et les traditions vieillissantes. Les initiés pratiquent même
parfois des automutilations et des rites pénitentiels de flagellation. Des paroxysmes extatiques
accompagnent la révélation progressive du dieu. Les liturgies, prenantes et colorées, s’appuient sur des
initiations successives qui expliquent les significations cachées des Mystères. Elles sont
accompagnées de baptêmes exaltants dont les rites de mort et de résurrection marquent la
progression des initiés vers le salut dans un autre monde. Dans chaque niveau initiatique, des
cérémonies marquent l’entrée dans une fraternité accueillante, et les rituels comportent souvent
des repas en commun qui soudent la communauté. L’Orphisme proposait aux fidèles des rites
mystiques, des suites d’initiations, et des règles ascétiques de vie. Les adeptes étaient opposés à toute
violence. Ils étaient végétariens et ne consommaient aucune chair. les Mystères d’Éleusiniens ont
préparé le passage du paganisme aux cultes modernes, et tout particulièrement au Christianisme.»

La grammaire grecque a été largement influencé par les Religions à Mystères. Sensible au fait
que la littérature grecque est indissociable du génie propre à la structure de la langue grecque, le
dernier axe de l'enseignement privilégie l'approche de la spécificité de la pensée grecque une pensée
qui est à l'œuvre non seulement dans les textes et les différentes manifestations artistiques mais aussi
dans les institutions qui règlent la vie religieuse et politique. L'étude des textes mythologiques,
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