Page 10 - Le seul vrai Baptême
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l'analyse des mythes et des rituels trouve ici toute sa pertinence pour aborder la question très discutée
d'une "pensée mythique". La formation du grec ancien a commencé vers le IIe millénaire avant notre
ère. C’est l’attique des Athéniens, qui devint progressivement la langue commune des Grecs et qui s’est
substitué à tous les autres dialectes à partir du IVe siècle avant notre ère. Déjà, au cours de cette
époque, l'attique exerçait une grande influence dans tout le monde grec et servait de langue de
référence pour écrire la prose. Celui qu'on surnomma le «père de l'histoire», Hérodote (-484 à -425)
rapporte ces propos: «Nous appartenons à la même race, et nous parlons la même langue, nous
honorons les mêmes dieux avec les mêmes autels et les mêmes rituels, et nos coutumes se
ressemblent.» En Grèce, la religion, la langue et la citoyenneté grecque ne font qu’un. L'attique
a servi de base à la langue commune (koinè), et ce, dans un processus qui débuta au IVe siècle avant
notre ère. Au cours du IVe siècle, en raison de la multiplication des contacts et des conquêtes
macédoniennes d'Alexandre le Grand (-356 à -323), il se développa, parallèlement aux langues
existantes et un peu partout dans le monde grec, une langue parlée et écrite réunifiée. Il s'agit de la
koinè, une langue grandement influencée par l'attique mais aussi par d'autres dialectes (ionien,
béotien, dorique, etc.). La koinè devint la langue de la cour, de la littérature et du commerce dans tout
l'empire hellénistique. Toutefois, cette langue se scinda en deux variantes: d'une part, la koinè
littéraire, d'autre part, la koinè vernaculaire. La première resta l'apanage des classes instruites de la
société, lesquelles véhiculèrent une vie intellectuelle et artistique intense, capable d'exprimer autant la
philosophie que les sciences. Quant à la langue vernaculaire, elle fut moins influencée par les classiques
et s'enrichit sur le plan lexical de nombreux emprunts aux langues étrangères du Proche-Orient. On
peut croire que les Romains avaient imposé le latin lorsque la Grèce devint un protectorat romain en
146 avant notre ère, mais ce ne fut pas le cas. Au contraire, l’étude du grec classique devint obligatoire
pour tout Romain instruit, tandis que cette langue continua d’être très répandue, parallèlement au latin,
dans tous l’est de l’Empire romain. Néanmoins, l'expansion du latin arrêta définitivement la progression
du grec dans le monde. C'est la koinè littéraire grecque qui s'est développée dans le monde médiéval et
devint ce qu'on a appelé le «grec byzantin». Cette variété de grec est devenue la langue officielle de
l’Empire byzantin dès le VIe siècle, alors qu'auparavant c'était le latin. Aujourd'hui, de nombreux
linguistes ont donné le nom de koinè à toute langue commune se superposant à un ensemble de
dialectes ou de parlers sur une aire géographique donnée. Le déclin de l'Empire byzantin après 1400 fut
marqué par la fragmentation de son territoire en petits États indépendants. La koinè littéraire resta
figée, alors que la langue vernaculaire éclata en de nombreux dialectes locaux et fut soumise aux
influences du bulgare, de l'albanais, du turc, du vénitien, etc.

                                                TRADUCTION DE L'HÉBREU AU GREC
Chose surprenante que les modernes, surtout les Évangéliques, ont besoin de réaliser: Jésus et ses
disciples n'étaient pas français. Cela va peut-être bouleversé le petit cerveau d'un grand nombre, mais
c'est la vérité, ni était-ils des grecs. A croire les autorités dans le christianisme, surtout celle de
pasteurs pédants, du fait qu'ils mettent tellement d'importance sur des termes grecs comme BAPTIZO,
BAPTO, BAPTISMA, les plaçant même dans la bouche du Seigneur, on aurait l'impression que Jésus et
ses disciples sortaient directement de la Grèce plutôt que d'Israël. Il est extrêmement important de
remarquer que Jésus et ses disciples ne connaissaient rien des termes BAPTIZO, BAPTO,
BAPTISMA, etc... Le fait que les écrits du Nouveau Testament sont en Grec ne signifie aucunement
que le Seigneur Jésus et ses disciples parlèrent cette langue. La transmission des paroles de Jésus et
des apôtres se fit dans l'Araméen, une langue similaire à l'Hébreu, et non dans le Grec. Jésus
connaissait sans aucun doute l’Hébreu mais dans les évangiles, c’est prioritairement en Araméen qu’il
s’exprime. Et cela ne doit pas surprendre puisque l’Araméen était la langue d’usage en Galilée au Ier
siècle de notre ère. L’Hébreu lui, continuait à être utilisé en Judée et dans la liturgie jusqu'à la
destruction du temple en l'an 70. On constate plutôt que l’Hébreu est de moins en parlé et qu’il est
essentiellement utilisé au Ier siècle pour la rédaction de textes religieux, et au début du IIe pour la
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