Page 5 - Le seul vrai Baptême
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en Romains 6:1-10 était plus facile à comprendre pour des gens habitués aux religions à mystère que
pour nous aujourd'hui. Comprenons que les premiers chrétiens étaient des Hébreux et non des
Grecs et que la langue grecque utilisée pour rédiger les textes du Nouveau Testament fut imprégnée
des termes de la culture religieuse de la Grèce antique. Il ne pouvait en être autrement car la religion,
le langage et le peuple ne font qu'un en Grèce, et les religions à mystères ont inévitablement
contribué à la formation de la langue. Cela nous aide grandement à comprendre le sens de
plusieurs termes comme ceux de BAPTO et de BAPTIZO couramment utilisé pour remplacer leurs
contreparties dans la langue hébraïque et araméenne des premiers disciples. Si, au niveau du langage,
de nombreux rapprochements peuvent être faits entre christianisme et religions à mystère, il y a aussi
à s'interroger sur les rapports au monde, aux autres, à Dieu, au pouvoir, à l'argent, à la vie et à la mort
que ces divers mouvements religieux proposent. Pour les chrétiens, au centre de l'Évangile, il n'y a pas
seulement la destinée d'un Dieu, mais celle d'un homme, Jésus de Nazareth, dans l'histoire duquel Dieu
se donne à connaître. Par son histoire, par ses paroles, ses gestes, ses choix de vie, Jésus a voulu
montrer que Dieu peut se faire proche, notamment des gens en situation de précarité, tout en
remettant en question les gens trop sûrs d'eux. De nombreux passages du Nouveau Testament
attestent de cette proximité qui bouscule (1 Corinthiens 1:18-25). Par rapport aux questions de pouvoir
et d'argent, les prétendues églises chrétiennes passent souvent à côté des exigences de l'Évangile
qu'elles tordent à leur perte, mais les textes de la Bible restent porteurs d'une interpellation forte qui
traverse les siècles. Le baptême a non seulement fait couler beaucoup d'eau, mais aussi beaucoup de
sang et beaucoup d'encre à travers les siècles.

Dans la religion dite chrétienne, le baptême d'eau est pour certains un sacrement et pour d'autres une
ordonnance qui symbolise l'entrée d'une personne dans la secte et qui marque sa condition de créature
supposément aimée d'un Dieu bonasse et naïf, car disent-il «Dieu aime tous les hommes, mais n'aime
pas leurs péchés». Généralement, le baptême est administré par un responsable ecclésiastique (pasteur
ou prêtre) qui utilise la formule: "Je te baptise au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit" en présence
de témoins de la secte, et tous les esprits denses disent: Amen ! Tout comme dans les anciennes
religions à mystères, le baptême d'eau sert comme rituel d'initiation au sein d'un christianisme
contrefait qui a prit forme vers la fin du premier siècle, et qui depuis se perpétue comme institution
dans ses différentes branches comme les tentacules d'une pieuvre géante qui coule les navires dans les
eaux stagnantes de ses aberrations, et tous les esprits denses disent: Amen ! Les ablutions, les
purifications, les immersions... L’histoire du baptême est longue de presque deux mille ans, bien sûr, et
elle est variée dans les diverses églises dites chrétiennes: comment baptise-t-on chez les coptes, les
protestants, les orthodoxes, et les catholiques ? Pour tous ces gens qui se disent chrétiens, la référence
est le baptême de Jésus par Jean-Baptiste dans le Jourdain, décrit dans l'Évangile selon Matthieu,
chapitre 3:13-17: «Alors Jésus vint de la Galilée au Jourdain vers Jean, pour être baptisé (BAPTIZO)
par lui. Mais Jean s'y opposait, en disant: C'est moi qui ai besoin d'être baptisé (BAPTIZO) par toi, et tu
viens à moi ! Jésus lui répondit: Laisse faire maintenant, car il est convenable que nous accomplissions
ainsi tout ce qui est juste. Et Jean ne lui résista plus. Dès que Jésus eut été baptisé (BAPTIZO), il sortit
de l'eau. Et voici, les cieux s'ouvrirent, et il vit l'Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir
sur lui. Et voici, une voix fit entendre des cieux ces paroles: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai
mis toute mon affection.» Du fait qu'il apparaît explicitement dans le Nouveau Testament, le baptême
est un rituel commun à toutes les églises dites chrétiennes. Pour celles qui le reconnaissent comme un
sacrement partagé, un baptisé dans la foi orthodoxe qui se convertit au catholicisme n'a pas à se faire
rebaptiser, et vice-versa. Le baptême peut être pratiqué sur de jeunes enfants ou sur des adultes, selon
les époques ou les églises. Mais pour la Bible, «il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul
baptême» (Éphésiens 4:5). Certaines confessions chrétiennes de foi Arminienne estiment que le
baptême doit résulter d'un choix personnel: le baptisé doit donc être capable de faire ce choix. Ils
justifient ce pseudo-baptême par ces paroles «On ne naît pas chrétien, on le devient», tout comme
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