Page 303 - LE MANUEL DE LA BIBLE
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au commencement et à la fin (Matth., XVIII, 21, 23, 35; XX, 1-16. Luc, XII, 15-
21). - Quelquefois, quoique rarement, il est nécessaire de recourir à un passage
parallèle; ainsi pour Luc, XV, 3 (voyez Matth., XVIII, 12). - Quelquefois enfin,
lorsque le but n'est indiqué ni d'une manière, ni de l'autre, on est obligé de
recourir, soit au sujet de la parabole même, soit aux circonstances dans
lesquelles elle a été prononcée ainsi pour le figuier stérile (Luc, XIII, 6, 9), pour
l'enfant prodigue, etc. Le sens ressort toujours clairement des intentions et du
but qu'a pu se proposer le Seigneur.
S'il s'agit d'un type, il est important de se rappeler que la Bible seule peut nous
aider à découvrir quel a été le dessein de Dieu en le donnant à son peuple.
Quelquefois c'est l'Ancien-Testament lui-même qui nous fournit à cet égard
toutes les indications nécessaires, comme pour Moïse (Deut., XVIII, 15); plus
ordinairement encore, c'est le Nouveau-Testament (Jean, III, 14; VI, 32. 1 Cor.,
V, 7, 8. Matth., XII, 40). Le principe posé dans l'épître aux Hébreux, C'est que
l'ensemble de la dispensation de Moïse était typique, l'ombre des choses à
venir.
Il résulte donc de ce qui précède, que toute interprétation qui n'est pas en
harmonie avec la grande vérité qu'un type ou une parabole a pour but de
mettre en saillie, doit être rejetée. Ainsi dans la parabole du bon Samaritain
l'on a voulu rapporter tout à notre Seigneur; on a vu dans le voyageur blessé
l'image de notre race pécheresse; dans le prêtre et le lévite, la loi morale et
lévitique; dans l'hôtellerie, l'Eglise, etc. Ce sont des détails auxquels il est
presque évident que notre Sauveur n'a pas pensé. Il ne suffit pas que les
vérités qu'on croit apercevoir dans un type ou dans une parabole soient par
elles-mêmes scripturaires; il faut encore qu'elles aient été, soit dans l'intention
du Maître quand il instituait le type ou qu'il racontait la parabole, soit, dans
l'intention des écrivains sacrés quand ils rapportaient l'un ou l'autre.
L'inverse est également vrai. Quand tous les détails généraux d'une allégorie
s'expliquent d'une manière simple et facile, c'est qu'on a trouvé la véritable
interprétation. Mais si un détail important se trouve n'avoir pas de sens, ou
n'avoir qu'un sens forcé, s'il est déplacé dans l'ensemble, c'est que

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