Page 27 - Le Vatican l'argent et le pouvoir
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rent absolu au Saint-Siège romain dont la curie, en réaction, se
raidit sur des positions formalistes et dont le chef, le pape, cher-
che à réaffirmer son autorité (en insistant, par exemple, sur sa
mission de "successeur de Pierre"). Le mouvement, psychologi-
quement et politiquement, est bien compréhensible (les puissants
se défendent), mais quelle est sa viabilité ? Certes, le Saint-Siège
s'est doté d'évêques et de cardinaux provenant du Tiers-Monde
(dont certains, vu leurs origines, sont encore plus conservateurs
que les Romains eux-mêmes), mais ils ne lui ont jusqu'à présent
que conféré une touche d'exotisme loin de représenter les aspira-
tions de la communauté chrétienne de base.
Joseph Ratzinger précise encore "La restauration est souhaitable,
et elle est d'ailleurs déjà en train" - et il définit -diabolique- la
culture et la politique en Occident, tandis que celles de l'Est sont
"en faillite", que la "théologie de la libération" entretient "le my-
the illusoire de la lutte de classe" et que les autres religions
sont des "régimes de la terreur". Il invite enfin les fidèles à
"renoncer à certaines solidarités euphoriques" (comme l'ouvertu-
re de l'Église à la gauche).
Suivent, dans l'organigramme de la curie, les tribunaux (Sainte
Rote tribunal de la Pénitence, tribunal suprême de la Signature
Apostolique), les secrétariats (pour les chrétiens, pour les non
chrétiens, pour les non-croyants). Le secrétariat pour les non-
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