Page 191 - TOUT SAVOIR SUR LE PARLER EN LANGUES
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figuratif,  se  rencontre  63  fois,  et  toujours  dans  le  sens  du

               jugement.



               Le Baptême de Feu


               Une  lecture  attentive  fait  découvrir  que  Jean,  Marc  et  Actes  1,

               omettent de parler du feu. Seuls Matthieu et Luc le font parce que

               les  pharisiens,  les  opposants  sont  là,  présents  et  cités  dans  le

               contexte. C’est en raison de leur présence et à leur adresse

               que  le  feu  est  mentionné.  Les  opposants  étant  absents  du


               contexte de Marc, de Jean et d’Actes 1, le baptême de feu et le

               jugement sont aussi absents. C’est Jean-Baptiste lui-même qui en

               donne l’interprétation: "Il amassera son blé dans le grenier (c’est

               le baptême du Saint-Esprit) et il brûlera la paille dans le feu (c’est

               le baptême de feu)". Et pour éviter toute spéculation sur le sujet,


               il  parle  trois  fois  de  ce  feu  dans  le  texte  qui  s’y  rapporte  (Mat.

               3.7-12), et il désigne ce feu comme étant "le feu qui ne s’éteint

               point"  (versets  10  et  12),  et  non  pas  comme  un  quelconque

               enthousiasme ou revêtement de puissance.




               Ce double aspect ne devrait étonner personne puisque l’évangile,

               qui est pourtant la Bonne Nouvelle par excellence, porte aussi en

               lui-même  cette  notion  de  jugement  (spécifions  que  le  mot

               Évangile signifie littéralement, dans le contexte du sacrifice de la

               croix, «message de la grâce», définition plus précise qui reflète le


               Grec original. L'interprétation «Bonne Nouvelle» donne la fausse




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