Page 181 - TOUT SAVOIR SUR LE PARLER EN LANGUES
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vingt premiers mots qui font l’essentiel du verset, il y en a
quatre, soit un cinquième du texte, qui sont comme oubliés par
les exégètes: "... soit Juifs soit Grecs". C’est comme si en Jean
3.16 on glissait sur un cinquième du verset comme par exemple:
"Car Dieu a tant aimé le monde afin que quiconque croit en lui ne
périsse point mais qu’il ait la vie éternelle", laissant de côté le "...
Il a donné son fils unique". Il manquerait au texte une dimension
qui en affaiblirait la portée. C’est ce que les commentateurs font
avec 1 Corinthiens 12.13; un cinquième de la phrase semble leur
échapper. Le résultat est qu’ils ont sur les langues, comme sur le
baptême de l’Esprit, une vision brouillonne et incomplète parce
qu’il leur manque ces "quatre longueurs". Le "soit Juifs soit
Grecs" est la distance manquante pour la juste interprétation des
langues et du baptême. Ce sont là deux vérités qui
s’interpénètrent mais dans un sens tout différent de celui qu’en
donne le pentecôtisme. Le "soit Juifs soit Grecs" nous ramène à
Jérusalem au jour où Pierre explique la convergence des langues
et du baptême qu’ils viennent de recevoir, par cette citation: "Je
répandrai de mon Esprit sur... les Juifs seuls !" Non ! "Sur toute
chair" veut dire sur des gens de toute condition, tant Juifs que
Grecs. Le terme "Grecs" englobant tout ce qui était non-juif, le
"soit Juifs, soit Grecs" nous conduit à nouveau à la vision de
Pierre, laquelle avait une portée équivalente au parler en langues.
Le "soit Juifs soit Grecs" nous fait saisir que le baptême dans
l’Esprit, c’est plus que l’entrée du croyant dans le corps de Christ,
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