Page 134 - TOUT SAVOIR SUR LE PARLER EN LANGUES
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auditoire que sa propre image se reflétant dans le miroir de sa
commode ? Le verrait-on, sous prétexte d’édification personnelle,
ne se prêchant le salut qu’à lui-même, et cependant faisant signe
de s’avancer à des gens qui ne seraient pas là ? Il est possible
qu’il en tirerait des enseignements pour lui-même, mais ce
spectacle-pantomime relèverait de l’absurdité. Comprendrait-on
que Paul ait écrit ses treize épîtres, signe de son apostolat, mais
qu’il les ait gardées pour sa propre édification, les lisant en aparté
au cours de ses nombreux voyages ? De même, faire des
signes en langues en privé, c’est faire des signes à ...
personne ! C’est écrire des lettres et ne jamais les poster.
Verrait-on un prédicateur du plein évangile, exerçant son don de
guérison tout seul à huis clos et faisant le simulacre d’imposer les
mains à des malades qui ne seraient pas là ? Ne serait-ce pas la
négation des paroles du Seigneur Jésus: "Voici les signes... ils
imposeront les mains aux malades...". Mais si les malades ne
sont pas là, le signe est comme un pignon fou qui tourne dans le
vide. Idem pour le parler en langues étrangères à l’hébreu; si CE
PEUPLE des Hébreux n’est pas là pour voir le signe qui lui est
spécifiquement destiné, cela ne rime à rien. Admettrait-on que
dans un jeu de boules, pour le seul plaisir de les lancer, on ôte les
quilles ? Sans elles, le jeu n’est plus qu’un faux-semblant.
Ainsi, parler en langues pour soi-même, sans son objet (le signe)
et sans son sujet (l’incroyant), c’est comme jouer à la pétanque
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