Page 124 - TOUT SAVOIR SUR LE PARLER EN LANGUES
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ils font l’article. La façon dont ils s’y prennent sonne aussi faux
que ce qu’ils proposent. Ce qui va suivre n’est que le pâle reflet
de ce que nous avons vu et de ce qui nous a été rapporté par des
témoins oculaires.
Commence d’abord la séance d’échauffement où tous les déboires
des non-baptisés dans l’Esprit sont passés en revue et où toute la
panoplie d’efficacité et de puissance a été évoquée pour ceux qui
parleront en langue. Quand l’auditoire est acquis à d’aussi
brillantes perspectives (et qui ne succomberait pas au charme de
ce mental training ?), on passe à la phase active. C’est alors la
prière intense, émotive, l’attente de l’événement surnaturel au
milieu de soupirs, de paroles et de cris confus allant presque
toujours jusqu’à la vocifération. Puis vient l’imposition des mains
accompagnée d’appels tonitruants et d’ordres donnés à l’Esprit
pour qu’Il (ou il) tombe sur le chercheur. Ce dernier est alors
pressé de prier avec l’espoir qu’il ne le fera plus en français.
Quand le sujet est résistant, son conseiller le poussera jusque
dans ses derniers retranchements. Il lui inculquera une courte
phrase comme: "Alléluia, Jésus est vivant !" qu’il devra répéter
dix fois, vingt fois, cinquante fois, de plus en plus vite, encouragé
en cela par des "encore plus vite, encore plus vite" jusqu’à ce
que, n’en pouvant plus, sa langue se retourne dans sa bouche et
émette des sons forcément étranges. Une clameur de victoire
saluera ce "baptême dans l’Esprit". Suivront alors félicitations,
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