Page 11 - LA SEPTANTE MYTHIQUE
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(Daniel, Job, et Siracide) ont été traduits vers 150 avant J.-C. et l'on

               hésite encore sur le lieu de traduction.



               On situe en Israël, au premier siècle de l'ère chrétienne, la traduction
               du  Cantique  des  Cantiques,  des  Lamentations,  du  Livre  de  Ruth  et


               d'Esther,  puis  celle  de  l'Ecclésiaste  probablement  par  Aquila.  On
               étend  alors  le  nom  de  Septante  à  des  livres  non  reçus  dans  le

               judaïsme en terre d’Israël ou composés directement en grec comme la

               Sagesse,  les  compléments  à  Esther,  à  Jérémie  ou  à  Daniel.  Les

               premiers  traducteurs  grecs  disposent  de  textes  hébreux  purement

               consonantiques et multiples; ce qui explique, en partie, les différences


               entre la Septante et les multiples versions des textes originaux.


               Mais  la  découverte  des  manuscrits  hébreux  et  grecs  de  Qumrân  en

               1947,  qui  apparaissent  comme  les  restes  d'une  bibliothèque  ayant

               appartenu  à  une  secte  juive,  quelquefois  identifiée  à  celle  des

               Esséniens, attestent que la LXX (septante) a été acceptée comme

               texte  biblique,  à  côté  des  textes  hébreux.  La  découverte  a  donc

               obligé à réviser la conception de l'histoire des textes hébreux car  ces

               manuscrits  hébreux  donnent  un  texte  un  peu  différent  de  celui

               qui résultera plus tard du travail des Massorètes.


               À l'inverse, Qumrân a révélé des formes qui expliquent la traduction

               des  LXX:  certains  passages,  jusqu'à  présent  considérés  comme  des

               erreurs  ou  des  amplifications  dues  aux  traducteurs,  reçoivent

               désormais         l'appui      d'un      support        hébreu        prémassorétique.

               Néanmoins,  la  quasi-totalité  des  textes  de  Qumrân  sont  écrits  en




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