Page 14 - Saisissante realite du peche
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et de barbarie de l’homme moderne. Nous assistons, sur ce
terrain-là, à la manifestation la plus flagrante d’une imposture
parmi les plus subtiles et les plus destructrices. Le mal de
l’homme est discuté en termes d’environnement socio-culturel,
familial, etc, mais jamais en termes de morale biblique et
chrétienne. Par conséquent, jamais comme la faute d’un être tout
à fait responsable de son comportement. Le péché est présenté
comme un échec plutôt que comme une révolte et une
transgression morales qui s’oppose à la loi de Dieu.
En analysant la psychologie de l’homme déchu, la culpabilité est
le facteur central. L’homme déchu, l’homme qui a chuté dans le
péché, est l’homme coupable. La culpabilité, selon l’Écriture, est
la conséquence du péché, et le premier péché ou péché original
est le désir de l’homme d’être comme Dieu, de renverser la
Souveraineté de Dieu et de déterminer ce qui est bien ou ce qui
est mal pour lui-même, de se faire le maître de son destin. Tous
les péchés particuliers proviennent de ce péché de base que la
théologie nomme «le péché original». Toutefois, en s’analysant
lui-même, l’homme évite le terme «péché», il ne trouve aucune
place dans sa psychologie ou dans sa sociologie. Le terme
«culpabilité» est admis dans le vocabulaire de la psychologie
humaniste, mais non celui de «péché». La raison pour ceci n’est
pas difficile à comprendre, car le mot «péché» pointe directement
à un viol de la loi divine, à la responsabilité, et à Dieu. Ainsi, pour
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