Page 51 - LE CHRISTIANISME CELTIQUE
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sé d’y participer, étant conscient qu'il s'agissait d'un piège
subtil, mais se défendit avec éloquence dans une lettre
courageuse qu’il a adressée au clergé. Dans ce document,
il a cité les Saintes Écritures abondamment et réprimandé
le clergé pour leurs péchés.
Malheureusement, ce n’était pas seulement le clergé qui
était fâché contre Colomban et ses moines. Les souverains
de Bourgogne étaient également furieux. Parce que, comme
Patrick, Colomban n’hésitait pas à réprimander sévère-
ment les gouvernants qui prétendait être chrétiens, mais
vivaient pourtant toujours vécu dans l’impiété. Finalement,
la Reine Brunehilde (Brunehaut ou Brunehilde, en latin
Brunichildis) et son fils Théodoric arrêtèrent Colomban et
le jetèrent dans un cachot sombre et sale. Bien que la rei-
ne et son fils aient fini par libérer Colomban de prison, ils
l’ont ensuite, lui et ses hommes, expulsés de force de
Bourgogne. Heureusement, l’excellent travail de Columba-
nus et de ses hommes accompli pendant leurs vingt ans en
Bourgogne n’a pas été perdu. Leurs convertis germaniques
sont restés pour continuer le travail.
Maintenant, dans la soixantaine, Colomban avait le droit
de retourner en Irlande pour passer ses années restantes.
C’est ce que nous ferions tous dans sa situation. Mais pas
Colomban. Lui et ses hommes trouveraient un nouveau
champ de la mission ! Laissant la Bourgogne, ils ont voya-
gé à l’est à travers les Alpes escarpées du lac de Zurich (en
Suisse à notre époque moderne).
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