Page 90 - L'apostasie au Quebec
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Plymouth. Mouvement de réveil à saveur millénariste, issu de l’Église
Anglicane par son fondateur, John Nelson Darby, pasteur
anglican (1800-1882). Les fidèles récusent l'appellation de
«Darbystes» et ne veulent être que des «Frères». A l'origine, des
groupes de «Frères», se forment en 1825 au Royaume-Uni autour
d'une lecture assidue de la Bible et spécialement des prophéties, en
rupture avec les églises officielles jugées affadies. En 1828, Darby
dénonce plus fortement encore la collusion entre son église et l’État,
et devient un prédicateur ambulant des «communautés libres» qui
surgissent en Europe et en Amérique. Il annonce la proche fin du
monde et rassemble le petit troupeau des vrais fidèles. Mais en 1848
son refus intransigeant de toute collaboration avec les autres
confessions fait éclater le mouvement en Frères «étroits» et «larges»
(ouverts au autres chrétiens).»
La question de la succession apostolique a provoqué divers
mouvements au sein de cette secte, dans la première moitié du 19"
siècle. Pour Darby (1800-1882), cette succession s'est perdue dès
les temps apostoliques. Depuis le premier siècle, il n'y a plus
d'Église visible selon lui. Dieu ne rétablissant jamais ce qui est
ruiné, toute organisation ecclésiastique est contraire à la pensée de
Dieu. Les chrétiens doivent sortir de leurs diverses églises et se
réunir, sans s'organiser, autour de la Table du Seigneur, en
attendant son retour. Une assemblée importante, à Plymouth,
adopta ses idées. Les membres s'appelaient Frères. Tous peuvent
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