Page 242 - dictionnaire westphal
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ACCAD
    D'après Ge 10:10, Accad était une des quatre villesbabyloniennes sur lesquelles régna
     Nimrod,  avant d'aller en Assyrieoù il  fonda plusieurs villes  importantes.  Dans les

     sourcescunéiformes, cette  ville  n'est nommée que dans une inscription
     deNeboukadrezar I er (vers 1140). Il semble probable que la villed'Accad est la même
     qui est  appelée  Agadé  en sumérien.  Agadéétait  probablement tout  près  de Kippa et

     devint célèbre à la suitedes conquêtes de Sargon Ie r (vers 2850; la date donnée par
     Nabonide,dernier roi de Babylone, 3800, est impossible).Une légende célèbre raconte
     que la mère de Sargon le plaça, aussitôtaprès sa naissance, dans une corbeille qu'elle
      enduisit  de  bitume  etqu'elle  déposa sur  les  eaux d'un  fleuve;  là  il  fut  trouvé  par
      Akki,un  paysan,  qui  l'éleva.  (cf.  Ex 2:3)  Il  devint  roi  d'Agadé,battit  Lougalzaggizi  de

     Kish et fonda un empire et une dynastiesémitiques. Ses descendants (Manishtousou,
     Rimoush, Naramsin  etShar-kali-sharri)  furent de grands capitaines  et  dominèrent
     laBabylonie du Nord pendant deux siècles. Depuis lors la ville d'Accadperdit beaucoup

     de son importance, mais, comme Babylone et Ashour,elle donna son nom à toute une
     région: dans le titre  «roi de Sumer etd'Accad», que portent les rois qui régnent sur
     toute la  Babylonie,depuis  Our-Nannou (vers  2280), Accad est  le  nom de la
     partieseptentrionale du pays. Les Akkads  ou Akkadiens  (fig.  22), quihabitent cette
     région, sont de race et de langue sémitiques,  tandisque les Sumériens occupent la

     partie méridionale de la Babylonie. Lessavants ne sont pas d'accord sur la question de
     l'antiquité relativede ces deux groupes ethniques qui se partagent la Babylonie. R.-H.
     Pf.  Voir l'article  Assyrie et  Babylonie.--L.W.  King,  Chronides concerning Early
     Babylonian Kings. 2 vol., Londres 1907.1--L.W. King, A History of Sumer and Akkad,

     Londres 1910.--CL. Woolley, Les Sumériens, traduction Lévy, Paris 1930.
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