Page 327 - LES 70 SEMAINES DU PROPHÈTE DANIEL

Version HTML de base

327
étaient innocents. Dit Joseph: «Le bruit de ceux qui se battaient
était incessant, tant de jour que de nuit, mais les lamentations de
ceux qui pleuraient dépassaient le bruit des combats, et ils
n'avaient pas non plus l'occasion de cesser leurs lamentations,
parce que leurs calamités venaient mais quant aux bandes
séditieuses elles-mêmes, elles combattaient les unes contre les
autres en piétinant les cadavres qui s'entassaient les uns sur les
autres, et se remplissant d'une rage folle de ces corps morts sous
leurs pieds, ils devenaient de plus en plus féroces, ils inventaient
encore des choses pernicieuses les uns contre les autres, et quand
ils s'étaient résolus à quelque chose, ils l'exécutaient sans pitié, et
n'omettaient aucune méthode de tourment ni de barbarie »
A l'époque décrite dans les paragraphes précédents, les armées
romaines n'avaient pas encore atteint la ville, et dans la mesure
où la saison de la Pâque arrivait maintenant, et les choses
semblaient se calmer momentanément, les portes étaient ouvertes
pour ceux qui voulaient observer la grande fête. Le traducteur,
dans une note, dit: «Nous voyons ici la véritable occasion de ces
nombreux Juifs qui étaient à Jérusalem pendant ce siège de Titus
et qui y périrent car le siège commença à la fête de la Pâque,
quand de si prodigieuses multitudes de Juifs et de prosélytes
venaient de tous. Josué nous assure que, comme nous le verrons
plus loin, ils étaient 1,100,000, outre 97,000 captifs.
Ceci est remarquable comme la dernière Pâque. Cette joyeuse fête
du souvenir de la grande délivrance de Dieu de son peuple hors
d'Égypte s'est terminée dans une orgie de sang. Le tyran
Yokhanan profita de cette occasion pour introduire quelques-uns
de ses partisans, avec des armes cachées, parmi les foules de
fidèles du temple, qui en tuèrent beaucoup, tandis que d'autres
roulaient en tas, piétinés et battus sans pitié.