199
Un coup d'œil sur le contexte suffit à montrer que «le roi» du
verset 36 ne peut signifier ni l'un ni l'autre des rois du v.27. En
outre, on ne parle jamais de «roi», mais toujours avant et après
v.36, comme «le roi du nord», ou «le roi du sud», selon le cas.
L'Écriture ne parle pas non plus d'un «roi» qui doit surgir à la fin
de notre présent âge et qui répond à la description de la prophétie.
L'homme du péché", décrit dans (2Th 2:3-10), est supposé par
certains être "le roi" de Daniel 11:36. Mais il n'est pas appelé un
roi, ni décrit comme ayant un rang royal, mais plutôt comme
revendiquant le culte divin dans le temple de Dieu, et soutenant
ses prétentions au moyen de miracles et de merveilles contrefaits.
Le "roi" de Daniel 11:36 est un personnage très différent, et atteint
ses fins d'une manière très différente, comme le verront
clairement tous ceux qui comparent avec diligence les deux
passages.
Ce qui a poussé les commentateurs à s'égarer à ce point, et dans
certains cas à chercher loin pour l'interprétation de ce passage,
c'est le fait qu'ils étaient incapables de trouver quelqu'un parmi
les successeurs d'Antioches qui répond à la description de "le roi."
Mais ils ont négligé deux choses qui, s'ils les avaient écoutées, les
auraient empêchés d'être ainsi induits en erreur. Ces choses sont,
premièrement, que la prophétie n'a pas pour sujet les royaumes
de Syrie ou d'Égypte, mais le peuple d'Israël, et par conséquent
l'expression, "le roi", sans autre qualification, signifierait celui qui
était roi sur le peuple de Daniel; et deuxièmement, que les versets
immédiatement précédents (31-35) se rapportent entièrement aux
affaires des Juifs sous les princes asmonéens, et donc les termes
de la prophétie elle-même nous amènent à regarder ce point pour
le commencement d'un nouvel ordre de choses en Israël. Et c'est
exactement ce que l'histoire nous certifie; car, précisément à ce
moment des affaires, la dynastie asmonéenne fut terminée par la
violence et l'effusion de sang, et elle fut remplacée par celle d'un