Page 195 - LES 70 SEMAINES DU PROPHÈTE DANIEL

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Antioches, comme par exemple qu'il devrait «prospérer jusqu'à ce
que l'indignation soit accomplie». Nous sommes donc d'accord
avec le grand nombre d'exposants qui soutiennent que cette partie
de la prophétie ne peut pas être considérée comme s'appliquant à
Antioches Épiphanes.
LA THÉORIE DE LA "RUPTURE"
Selon une autre opinion farfelue (celle qui est largement répandue
aujourd'hui), il y a une rupture complète dans la prophétie à la fin
du verset 34 (ou comme disent certains à la fin du verset 35), tout
le reste du chapitre étant assigné aux jours de l'antéchrist, qui
étaient alors dans un futur lointain. La supposition, cependant,
qu'une rupture brusque se produit à ce point, et un intervalle non
mentionné de plusieurs années, où le texte a la forme d'un récit
historique continu, est très radical; et il ne doit certainement pas
être accepté sans preuve convaincante. La loupe la plus forte
n'indiquerait pas la moindre indication d'une telle "rupture", mais
au contraire tout ce qui est sujet des versets 34, 35 et 36 est relié
à celui qui le précède par la conjonction "et". D'un autre côté,
nous trouvons de fortes raisons de croire que la prophétie est ce
qu'elle semble être, à savoir, un aperçu, sous une forme historique
continue, des principaux événements des «derniers jours», c'est-à-
dire le second terme de l'existence nationale juive. Le point de vue
que nous tenons exige que les trois dernières puissances
mondiales prophétisées soient mises en évidence dans la période
de ce chapitre. Au début, l'empire babylonien était déjà une chose
du passé. Par conséquent, la continuation de la prophétie devrait
nous amener successivement aux époques de la Perse, de la Grèce
et de Rome. Qu'il nous conduise à l'ère de la Perse et ensuite à
celle de la Grèce est acceptée par tous. Pourquoi alors imaginer
que, lorsque nous arrivons à l'époque romaine, qui est de loin la