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d'interprétation adopté dans l'ouvrage auquel il est fait référence,
qui fait de la première venue du Christ et du Royaume qu'Il a
ensuite établi, la "pierre" qui frappe la grande image de la
domination païenne sur ses pieds (Da 2:34,35). Maintenant,
comme il s'agit d'un fait biblique, ainsi que d'une histoire
familière, que Christ n'est pas entré en collision destructrice avec
l'empire romain, mais qu'il l'a plutôt renforcé, ce plan
d'interprétation est contraint d'ignorer l'empire romain, et pour
constituer les quatre puissances mondiales en comptant les
Mèdes comme un et la Perse comme un autre. Cela fait de la
Grèce le quatrième, au lieu du troisième, et contraint l'idée que
tout le chapitre 11 se rapporte à l'ère grecque.
Mais tout ce système est brisé par le contact avec les faits
incontestés. Pour le premier, l'Écriture déclare clairement que les
Mèdes et la Perse ont formé un seul royaume, pas deux. Même
pendant la courte période où "Darius le Mède" (Da 11:1) était sur
le trône, il parle expressément des "lois des Mèdes et des Perses"
(Da 5:26; 6:8), ce qui montre que dès le début, les deux
constituaient un gouvernement. L'Écriture dit aussi clairement:
"Le bélier que tu as vu, ayant deux cornes, sont les rois de Médie
et de Perse, et le bouc rude est le roi de Grecia" (Da 8:20,21). La
signification de ceci est indubitable. Il montre que les deux
"cornes" (ou puissances) ont été unies pour former un royaume; et
que c'était ce royaume uni (et non pas celui de Perse) qui fut
renversé par Alexandre le Grand.
Deuxièmement, ce fut la puissance de Rome, et non celle du
Royaume du Christ, qui mit fin à la domination grecque. Cela s'est
passé à la bataille d'Actium, un quart de siècle avant la naissance
du Christ. Par conséquent, le point de vue susmentionné doit être
rejeté comme étant directement contraire aux faits les plus
simples. On peut ajouter, en outre, qu'il y a certaines affirmations
précises concernant ce «roi» qui ne peuvent pas s'appliquer à