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semaines d'années est si étroitement liée. Dieu avait prédit à
Jérémie que «soixante-dix ans après avoir été accomplis à
Babylone, je vous visiterai et accomplirai ma bonne parole envers
vous, en vous faisant retourner en ce lieu» (Jérémie 29:10). De ce
mot, Daniel «comprenait le nombre d'années dont la parole du
Seigneur est venue à Jérémie, le prophète»; et là-dessus il s'est
mis à chercher l'accomplissement de cette promesse. N'avons-
nous pas exactement la même raison de comprendre que les
"soixante-dix semaines" d'années signifie ce qu'elles semblent
signifier, que Daniel avait pour comprendre que les mots
"soixante-dix ans" devaient être pris en conformité avec leur sens
clair et évident?
Sûrement les deux instances sont exactement semblables.
Appelons-nous même à imaginer qu'une chose telle que Dieu, en
donnant cette promesse à Jérémie, ait voulu que la soixante-
dixième année de la période prédite - celle dans laquelle la
captivité d'Israël devait être renvoyée - soit séparée des soixante
autres - neuf, et reportée pour cinq cents ans? Daniel, dans ce
cas, n'aurait-il pas été misérablement trompé en croyant
simplement la Parole de Dieu? Car, évidemment, tout dépendait
de cette soixante-dixième année, sans laquelle la période ne serait
pas de soixante-dix ans. Enlève la soixante-dixième année, et une
simple déclaration devient complètement vide de sens. Avons-
nous alors plus de droit ou raison d'imaginer que la dernière
semaine des soixante-dix - celle dans laquelle les six grandes
choses, de Daniel 9:24 devait être accompli - doit être séparé de
l'autre soixante-neuf, et remis à plus tard pour une vingtaine de
siècles? Nous soumettons à tout esprit candide que les deux cas
sont exactement parallèles et que le même principe
d'interprétation doit s'appliquer aux soixante-dix semaines
d'années et aux soixante-dix ans. Et d'autant plus que nous
sommes tenus d'appliquer le même principe d'interprétation aux