Page 65 - LE MANUEL DE LA BIBLE

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on la connaît sous le nom de Psalterium gallicanum. Des erreurs se glissèrent
bientôt dans les copies qui furent faites de la Vulgate, et des hommes savants,
parmi lesquels nous ne nommerons qu'Alcuin et Lanfranc, durent plus d'une
fois recommencer un travail de révision. Les deux principales éditions
imprimées sont celles de Sixte V et de Clément VIII; mais malgré la sanction de
l'autorité papale, elles renferment en grand nombre de très-remarquables
erreurs et omissions
que Thomas James a recueillies avec soin
dans son Bellum papale (Londres, 1600). Le plus important manuscrit de la
Vulgate de Jérôme est à Florence; il porte le nom de C. Amiatinus, et parait
avoir été écrit vers 541.
C. La version éthiopienne
. - C'est vers l'an 330 que l'histoire ecclésiastique
place la conversion de l'Ethiopie; la traduction des Ecritures ne pouvait
manquer de suivre de près, et le même siècle vit paraître la version de la Bible
en gheez, la langue sainte du pays. L'auteur de ce travail est inconnu. On ne
trouve guère d'exemplaires complets de l'Ancien-Testament, quoique R. Bruce
affirme en avoir vu plusieurs; il en existe cependant dans quelques-unes des
principales bibliothèques de l'Europe. Il n'en a été jusqu'à ce jour imprimé que
des fragments. Le texte suit les variantes du manuscrit alexandrin, et
quelquefois il est entièrement conforme aux Septante. Le Nouveau -Testa ment
a été imprimé en entier, et paraît avoir été traduit d'après la Peshito et la Velus
Itala (voyez Ludolf, Gieseler, et les Voyages de Bruce).
D et E. Versions copte et thébaïque.
- On possède encore la plus grande
partie de l'Ancien-Testament dans les langues copte et thébaïque, qui étaient
deux dialectes de l'ancienne Egypte; il n'en a été imprimé que des fragments
détachés. Elles datent du troisième ou du quatrième siècle; quelques-uns
même les font dater du premier ou du deuxième siècle. Elles sont traduites
d'après les Septante, et généralement conformes au manuscrit A. Les
traducteurs sont inconnus.
F. Version gothique
. - L'auteur de la version gothique est Ulphilas, évêque des
Moeso-Goths, qui assista au concile de Constantinople en 359. Cette
traduction fut faite d'après le grec, et a une très grande valeur critique.