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§ 35. Les Septante.
- L'histoire et l'origine de cette célèbre traduction a été
l'objet de longues controverses, bien que les questions qui s'y rapportent
puissent être maintenant regardées comme résolues. Aristéas, qui se donne
pour païen, et qui prétend avoir été un des favoris de la cour de Ptolémée
Philadelphe, raconte que cette version a été faite par soixante-douze Juifs, six
de chaque tribu, envoyés a Alexandrie par Eléazar à la demande de Démétrius
de Phalère, et que le travail entier a été achevé dans l'espace de soixante-douze
jours. D'autres ont, encore brodé sur ce thème légendaire, et l'on y a ajouté
l'intervention directe de Dieu, et par conséquent l'infaillibilité des traducteurs.
Le docteur Hody a le premier établi que cette histoire ne pouvait pas être
authentique, sans toutefois qu'on ait rien découvert qui détruise ou rende
suspecte la date attribuée à cette version, et la valeur qu'on lui a de tout temps
reconnue, An point de vue critique, les Septante contiennent beaucoup de mots
gréco-égyptiens, et l'on a fait de bonne heure la remarque que le Pentateuque
avait été, traduit avec beaucoup plus de soin que les autres livres. Job, les
Psaumes et les Prophètes, surtout Esaïe et Daniel, sont notablement inférieurs
quant à l'exactitude. Les livres historiques sont pleins de fautes.
La Septante
est une corruption du Texte Massorétique, elle est l'œuvre d'Origène d'Alexandrie
qui donna une direction aux forces de l'apostasie pour tous les temps.
L’histoire de la Septante est un mythe composé d’une légende qui se retrouve
dans un apocryphe de l’Ancien Testament. Il n’existe aucune preuve de
l’existence d’une Bible complète en Grec avant le troisième siècle. La Septante
provient en effet de la cinquième colonne de l’Hexaple d’Origène d’Alexandrie,
nous la retrouvons dans les Codex Vaticanus et Sinaïticus qui firent partis des
50 bibles oécuméniques composés par Eusèbe de Césaré sous l’ordre de
Constantin.
L'Eglise chrétienne primitive accordait à cette version une grande valeur,
quoique souvent aussi des écrivains en appelassent contre elle au texte hébreu.
Ce fut pour en corriger les inexactitudes les plus saillantes qu'Origène forma le
recueil de ses Hexaples. Ce travail, qui se composait de cinquante volumes ou