Page 61 - LE MANUEL DE LA BIBLE

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collationnés. Beaucoup d'autres existent, sur lesquels aucun travail n'a encore
été fait (voyez Jahn, Bibl. hébr., vol. IV. Append.).
Quoiqu'il n'y ait qu'une seule recension proprement dite, il semble cependant
qu'au dixième siècle les Juifs de Babylone aient eu des variantes particulières,
et que ceux de Tibériade en aient eu d'autres. De là est venue la distinction des
manuscrits en deux familles, l'orientale et l'occidentale. L'évêque Walton, dans
sa Polyglotte, a indiqué les différences sur lesquelles est basée cette distinction.
Ce sont des différences de lettres, au nombre d'environ deux cent vingt, dont
aucune n'affecte matériellement le sens, et des différences de points-voyelles
s'élevant à huit cent soixante environ. Quant aux premières, nos éditions
imprimées diffèrent du texte oriental en cinquante-cinq endroits; quant aux
secondes, elles suivent la ponctuation massorétique telle qu'elle a été fixée à
Tibériade.
Quelques exemplaires spéciaux furent longtemps remarqués et connus pour
leur minutieuse exactitude; mais ils ne nous sont plus connus aujourd'hui que
par leur réputation traditionnelle.
.
§ 34. Observation importante.
- Une preuve sommaire, mais bien
remarquable, de l'intégrité du texte biblique actuel, c'est ce fait que les Juifs
sont d'accord avec les chrétiens sur la lettre de l'Ancien-Testament, et que les
catholiques-romains le sont avec les protestants sur la lettre du Nouveau.
Un
tel accord n'est rien d'autre que la plus grande abomination jamais vue.
(Voyez Horne, vol. II; Haevernick, Einl. in das A. T.; Steiger, Introduction au
Nouveau-Testament; Cellérier, et la traduction de Davidson, tome I.)
SECTION IV. - Les anciennes versions de l'Ecriture.