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s’efforce pour commencer d’assurer le pouvoir
politique et social de l’Église, en recourant à
tous les moyens visibles et cachés, publics et
secrets.»
Outre un manque de transparence,
l’intégrisme
se caractérise par la prétention de détenir la
vérité
. Or l’Opus est décrit dans la revue interne
du mouvement, Cronica, comme
«le reste saint,
immaculé, de la véritable Église», fondé pour
«sauver l’Église et la papauté».
Quatre ans
après la fin du Concile, le Père Escriva déplorait
un temps d’erreur dans l’Église:
«Le mal vient
du dedans et d’en haut. Il y a une réelle
pourriture, et actuellement il semble que le
Corps mystique du Christ soit un cadavre en
décomposition, qui pue.»
Mgr Escriva de Balaguer aurait sans doute
mieux fait de s’occuper de ses brebis
galeuses. Une série de scandales financiers
touchant des membres de l’Opus a révélé au
grand public les activités de «la sainte mafia»
ou «la franc-maçonnerie blanche», comme