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l’appelleraient désormais ses détracteurs
. Car
derrière la fiction d’une association purement
spirituelle, «famille pauvre, riche seulement de
ses enfants», gravite une nébuleuse de sociétés,
de banques et de fondations, dirigées
anonymement par des membres de l’Opus.
Dans les années 70, alors qu’Escriva vitupérait
l’Église en décomposition, ses amis mettaient en
place le réseau financier qui allait permettre à
l’Œuvre de jongler avec des millions de dollars.
La plus importante de ces institutions est la
fondation Limmat, créée à Zurich en 1972, liée à
des banques ou fondations en Espagne (la
Fundacion General Mediterranea), en Allemagne
(la Fondation Rhin-Danube ou encore l’Institut
Lidenthal) et en Amérique latine (la Fundacion
General Latinoamericana au Venezuela).
Aujourd’hui, l’Opus est tout-puissant à Rome.
Son ascension a été couronnée par la
béatification de Mgr Escriva de Balaguer par
Jean Paul II - un ami de longue date de l’Œuvre
- en 1992, dix-sept ans seulement après sa