Page 795 - Dictionnaire de la Bible de J.A. Bost 1849 - 2014

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— D'après les caractères connus de l'astrolâtrie babylonienne, syrienne, et phénicienne, on peut croire que
Moloc était le nom donné par quelques-uns de ces peuples à la planète, réputée malfaisante, de Saturne,
et c'était pour l'apaiser et se la rendre favorable, que tant de malheureux lui offrirent si longtemps le
sacrifice de ce qu'ils avaient de plus cher. Le vrai Dieu ne demande pas de ses adorateurs un moindre
esprit d'abnégation, un moindre renoncement à soi-même, mais il le demande autrement; il refuse le
sacrifice d'Isaac, et veut celui d'un cœur froissé.
— D'autres ont cru que Moloc était le même que Baal, et que le soleil.
— Voir: aussi Actes 7:43; cf. Amos 5:26.
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MONNAIE.
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Les Hébreux ne connurent que fort tard l'argent monnayé; jusqu'aux jours de l'exil, on les voit peser
l'argent et l'or, et ne faire entrer en ligne de compte dans les dons, les échanges ou les ventes que le poids
des métaux, leur nature et leur plus ou moins bon aloi; Abraham pèse 400 sicles pour le tombeau de Sara,
Joseph est vendu pour 20 pièces d'argent, Élihéser donne à Rébecca des bracelets pesant 10 sicles et des
boucles d'oreilles de 2 sicles; Moïse mesure en sicles les doses des divers objets qui doivent entrer dans la
composition du parfum du tabernacle; le poids des cheveux d'Absalon est de 200 sicles, et toujours l'unité
de poids est prise pour l'évaluation de l'argent, cf. Genèse 23:16; 24:22; 37:28; 43:21; 2 Samuel 18:12;
Jérémie 32:9.
— Voir: Mines, Sicle, Talent, etc.
Chez tous les peuples, les monnaies frappées au coin ne se sont introduites que fort tard, et les Chinois, à
l'heure qu'il est, ne les possèdent pas encore, au dire des voyageurs. L'unité de poids chez les Hébreux,
n'était cependant pas aussi incertaine et flottante qu'on pourrait le croire, parce que l'étalon en était
conservé avec soin dans le sanctuaire, Exode 30:24, et qu'il devait servir à découvrir les fraudes et à
maintenir immuablement l'unité une fois adoptée; cf. Lévitique 27:25; Ézéchiel 45:12; Amos 8:5. Il paraît
que les Arabes ont eu aussi fort anciennement des poids fixes destinés à la vérification des contrats; de là
cette expression: «un sicle ayant cours chez les marchands», Genèse 23:16; etc. On s'en servait, sauf à les
vérifier eux-mêmes, comme de nos jours encore, les marchands orientaux acceptent nos pièces
monnayées, et ne les en pèsent pas moins. On se servait, comme chez nous, de bourses et de sacs pour
porter l'argent ou pour l'expédier, 2 Rois 5:23; 12:10. Les Phéniciens, et selon d'autres, les Indiens encore
avant eux, ont eu la première idée de donner une empreinte aux pièces en circulation. Après l'exil, on
trouve d'abord des monnaies perses, les dariques, puis de l'argent gréco-syrien, des philippes, des
archers, des bœufs, etc., suivant que l'image du roi, d'un archer ou d'un bœuf se trouvait frappée sur le
métal; enfin, après avoir été regardés comme nuls pendant la captivité babylonienne et sous la
domination des Grecs, les Hébreux obtinrent sous Antiochus Sidétès la permission de frapper des sicles et
des demi-sicles à l'image de leur prince Simon Maccabée; c'est la première monnaie hébraïque connue.
— La pièce d'argent mentionnée Genèse 33:19; Josué 24:32; Job 42:11, sous le nom hébreu de kesitah,
n'était qu'un poids déterminé d'or ou d'argent qui, par la comparaison de Genèse 33:19; avec 23:16, devait
valoir 4 sicles environ; les anciens traducteurs rendent ordinairement ce mot par mouton, brebis, mais
rien ne justifie cette version, quoique Munter essaie de la maintenir en comparant une monnaie de
Chypre qui avait l'empreinte d'un mouton.
— On trouve encore dans plusieurs cabinets de médailles des sicles juifs à l'image de Simon, mais ils
renferment un bon huitième d'alliage de plus que les monnaies grecques; on les connaît sous le nom de
monnaies samaritaines; la légende est en vieux caractères hébraïques. Il ne parait pas, du reste, que ces
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