Page 794 - Dictionnaire de la Bible de J.A. Bost 1849 - 2014

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trous fabriqués en terre, des espèces de puits ou de creux, destinés à préserver le grain de la chaleur et du
froid, des vers et des voleurs, Matthieu 3:12; 13:30; Luc 3:17; Job 5:26;
— Voir: Puits.
Ces puits sont encore en usage dans les pays méridionaux; on les nomme silos en Algérie, et plus d'une
fois ils ont été vidés par les armées françaises. Les Juifs, surtout les riches, avaient cependant aussi
quelquefois des bâtiments construits exprès pour recueillir le grain, cf. Luc 12:18.
— La loi renfermait diverses prescriptions d'humanité, auxquelles les Juifs se sont presque toujours
scrupuleusement soumis, et que leurs docteurs ont déterminées d'une manière plus exacte encore, afin de
ne laisser aucun subterfuge; Moïse voulait qu'on laissât quelques épis debout pour les pauvres, et les
rabbins ont fixé pour cela au moins la soixantième partie de la moisson, mesure qu'ils étendaient aux
fruits des arbres comme aux grains des champs; en outre, les moissonneurs ne devaient pas faire trop
attention aux épis qui pouvaient tomber des javelles, ni retourner dans les champs pour chercher une
gerbe oubliée par mégarde, Lévitique 19:9; Deutéronome 24:19; Ruth 2:2. De même, pendant que les blés
déjà mûrs étaient encore sur pied, chaque passant pouvait pour son usage du moment en cueillir ce qu'il
lui fallait, sans que les gardes établis pour protéger les champs contre les oiseaux, les bêtes sauvages et les
voleurs, eussent le droit de s'y opposer, Jérémie 4:17; Deutéronome 23:25; Matthieu 12:1.
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MOLADA,
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ville située dans la partie méridionale de la tribu de Juda, sur la frontière d'Édom, Josué 15:26. Elle avait
d'abord appartenu à la tribu de Siméon, Josué 19:2; 1 Chroniques 4:28. Après l'exil on la retrouve encore,
Néhémie 11:26. Flavius Josèphe parle d'une ville iduméenne nommée Malatha; il est bien possible que ce
soit la même, les limites de Juda ayant pu être resserrées, et une partie de son territoire conquis par les
Iduméens.
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MOLOC, ou Molec, Milcom, Malcam.
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les Septante traduisent ce nom hébreu en grec archonte ou roi. C'était une divinité des Hammonites,
affreuse idole à laquelle on sacrifiait de petits enfants; statue creuse, que l'on chauffait intérieurement, à
forme humaine et à tête de bœuf, dont les bras étendus et brûlants recevaient les innocentes victimes qui
étaient ainsi consumées, 1 Rois 11:5,7,33; 2 Rois 16:3; 21:6; 23:10,13; Lévitique 18:21; 20:2-5; Jérémie 2:23;
7:31; 19:5; 32:35; 49:1,3. Salomon, séduit par les femmes de son sérail, introduisit le premier en Israël ce
culte abominable, et il paraît que dès lors, en dépit de la loi qui punissait de mort une pareille idolâtrie,
Lévitique 20:2, les Juifs continuèrent sans interruption de rendre à cette divinité, dans la vallée de
Hinnom, le culte qu'elle était censée demander, jusqu'à ce que vint Josias qui en renversa de fond en
comble les odieux sanctuaires. Quelques auteurs ont cru que l'expression «faire passer les enfants par le
feu», indiquait simplement leur consécration à Moloc, et ils pensent qu'on se bornait à faire sauter les
enfants sur un feu, ou à les faire passer entre deux feux consacrés à cette idole; mais des passages tels que
Psaumes 106:38; Ésaïe 57:5; Ézéchiel 16:21; 23:39, ne peuvent laisser aucun doute sur la nature du culte de
Moloc.
— Voir: Adrammélec.
— Les Phéniciens, les Carthaginois et les Crétois sont, au rapport des historiens, les peuples qui dans
l'antiquité se signalèrent le plus par leurs sacrifices humains, et même en Afrique cette coutume barbare
ne fut entièrement abolie qu'au temps de Tibère.
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