qui vient d'au-delà du Jourdain, Ésaïe 8:23; Matthieu 4:15. C'est sur cette route, à Capernaüm, où le
chemin passe dans un défilé entre le lac et la montagne, que les Romains avaient établi un péage.
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LIBATIONS, ou aspersion,
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(ou aspersion sur le sacrifice. Philippiens 2:17; 2 Timothée 4:6), expression usitée dans l'Écriture sainte
comme chez les auteurs profanes, pour désigner l'effusion de liqueurs que l'on répandait sur les victimes
offertes à la divinité. D'après la loi juive, les libations se composaient ordinairement de vin (Deutéronome
32:38; Osée 9:4), que l'on versait sur l'autel d'après Flavius Josèphe, et non dans un de ses canaux
seulement. Elles étaient presque toujours accompagnées d'offrandes de pain, de farine et de sel, Nombres
6:15,17; Joël 1:9,13; 2:14, et quelques auteurs ont réuni sous un même nom, et souvent confondu, les
libations sèches avec les libations proprement dites; nous parlerons des unes et des autres,
— Voir: Offrandes.
— Aucun holocauste ne pouvait être offert sans qu'il s'y joignît l'une et l'autre espèce de libations, comme
aussi l'homme lui-même ne mange pas volontiers de la viande sans pain et sans vin, cf. Nombres 7:87. Les
libations accompagnaient également les sacrifices d'actions de grâces, mais jamais les offrandes pour le
péché, Nombres 6:17; 15:5; 1 Chroniques 29:21; 2 Chroniques 29:35. Elles étaient présentées soit au nom
de personnes isolées, soit au nom du peuple entier, tous les jours, Exode 29:40, d'autres aux jours de
sabbat, d'autres enfin, lors des fêtes solennelles, Nombres 28:7,9,14; 29:4. La libation qui accompagnait le
sacrifice d'un agneau était 1/10 d'épha de farine, 1/4 hin d'huile, 1/4 hin de vin; pour un bélier, 2/10
épha de farine, 1/3 hin d'huile, 1/3 hin de vin; pour un veau ou pour un taureau, 3/10 épha de farine,
1/2 hin d'huile et autant de vin, Nombres 15:4; 28:14; sq. 29:9; Lévitique 14:21. Dans les temps de leur
égarement les Israélites faisaient des libations semblables aux faux dieux qu'ils adoraient, Ésaïe 57:6;
65:11; Jérémie 7:18-19,13; 44:17; Ézéchiel 20:28, usage qui n'avait rien d'étrange pour les païens, et qu'on
retrouve dans Virgile, quand Sinon parle du sort qu'on lui réservait:
Jamque dies infanda aderat, mihi sacra parari,
Et salsæ fruges, et circum tempora vittæ.
(Æneid. II. 132; 133)
et lorsque Didon s'apprête à faire un sacrifice:
Ipsa tenens dextrà pateram pulcherrima Dido
Candentis vaccæ media inter cornua fundit.
(IV, 60; 61)
Des libations
(ou baptême)
d'eau étaient faites pendant la fête des tabernacles, q.v., cf. 1 Samuel 7:6. On en
retrouve encore d'autres exemples avant l'exil, 2 Samuel 23:16. Quant au fait rapporté 1 Rois 18:34, sq.,
l'eau qu'ÉIie répandit sur l'autel était une libation extraordinaire, dont le but était symbolique en ce qu'il
devait annoncer la pluie de bénédiction qui allait venir sur le pays, en même temps que cette profusion
d'eau que le feu du ciel allait bientôt consumer, était destinée à mettre en évidence le ministère divin du
prophète.
Sur une libation d'huile, Genèse 35:14,
— Voir: Pierres.
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