beau-père (en anglais, l'expression father in law exprime parfaitement les rapports de Joseph et du
Christ).
5.
Joseph d'Arimathée, Matthieu 27:57; Marc 15:43; Luc 23:50; Jean 19:38, membre du sanhédrin et
ami caché de Jésus, refusa de consentir par son vote à la mort de Jésus et ne fut point écouté. L'épreuve le
manifesta; prudent lorsque rien n'était à craindre, il ne craignit pas de se compromettre quand il y eut du
danger à le faire, et il demanda à Pilate le droit de rendre les derniers devoirs à celui dont il avait
reconnu, sans la comprendre encore, la mission divine.
6.
Joseph — Voir: Barsabas.
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JOSES,
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frère de Jacques, de Simon et de Jude, fils de Marie, Matthieu 13:55; 27:56; Marc 6:3; 15:40. Ses trois frères
devinrent apôtres, et lui seul ne le devint pas, circonstance remarquable, soit qu'on les regarde comme fils
de Cléopas ou comme fils de Joseph le charpentier, comme les cousins de Jésus ou comme ses frères.
Dans l'un et l'autre cas, les quatre paraissent avoir été de ceux qui prirent Jésus pour un fou et voulurent
s'emparer de lui, Marc 3:21; on pourrait croire que l'exclusion de Joses tient à ce qu'il s'est montré, dans
cette circonstance, plus violent et plus obstiné que ses frères. Plus tard cependant, il fut gagné à la vérité
comme les autres, et prit part aux réunions des fidèles après l'ascension, Actes 1:14. On ignore d'ailleurs
s'il y a eu deux Joses, l'un frère, l'autre cousin de Jésus; il arrive souvent que dans des familles parentes,
les enfants portent les mêmes noms. La parenté de Joses offre sous ce rapport les mêmes difficultés que
celles de Jésus et de Jacques, q.v.
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JOSIAS
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(le feu de l'Éternel),
1.
seizième roi de Juda, fils et successeur d'Amon, régna trente-et-un ans (642-611), 2 Rois 22 et 23; 2
Chroniques 34 et 35. Il ne suivit point la mauvaise voie de ses ancêtres, il fit au contraire tous ses efforts
pour combattre l'idolâtrie et réveiller la foi dans son royaume; il fit une guerre acharnée aux autels, aux
hauts lieux, aux bocages, aux idoles de tout genre, détruisant, démolissant, profanant partout où il les
rencontrait les moindres vestiges de ce culte impie et adultère, ne se contentant pas de demi-mesures,
mais résolu d'exterminer impitoyablement jusqu'à la racine tous ces débris d'importations étrangères et
païennes. Mais s'il fut implacable envers les idées, il fut charitable envers les hommes, et pourvut à la
subsistance de tous ces prêtres auxquels il enlevait, avec leurs autels, le produit des autels, 2 Rois 23:9. Il
ne fit mettre à mort que les sacrificateurs de Béthel, et peut-être ceux de Samarie, mais on peut conclure
de toute sa conduite que cette exception particulière fut justifiée aussi par des circonstances particulières,
peut-être par une tentative de soulèvement de leur part. Josias ne borna pas son œuvre réformatrice à son
royaume seulement, il entreprit aussi la réformation d'Israël et traversa les dix tribus en saint et vaillant
triomphateur. Cependant on voit par les plaintes d'un prophète contemporain, Jérémie 3:6, qu'il ne
réussit pas aussi bien que son cœur l'aurait désiré. Mais une circonstance providentielle vint encore à son
aide: la dix-huitième année de son règne, les hommes occupés aux réparations du temple retrouvèrent un
exemplaire du Pentateuque, peut-être l'original écrit de la main même de Moïse, qui avait été pendant
longtemps égaré ou négligé, et dont la lecture fit une grande impression. Les travaux de Josias qui,
apparaissent, dit un auteur allemand, comme un regard du soleil avant la nuit tombante à travers les
nuages d'un soir orageux, ces travaux, et le nom même du réformateur, avaient été déjà annoncés trois
siècles auparavant à Jéroboam, 1 Rois 13:2, et l'oracle accompli était venu répondre à la longue attente du
petit nombre de fidèles qui n'avaient jamais cessé d'espérer.
Si le règne de Josias fut honorable, il ne fut cependant qu'une trêve dans les malheurs comme dans les
iniquités du peuple; la prophétesse Hulda, consultée, lui rendit un oracle bien consolant pour lui-même,
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