2.
Jahbets, 1 Chroniques 2:55, ville de la Palestine, située, à ce que l'on croit, dans la tribu de Juda.
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JAHEL,
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Juges 4:17 (1285 avant J.-C.), femme d'Héber, assassina par surprise le général Siséra, qui lui avait
demandé un asile, fuyant Barac; elle lui donna du lait, lui promit l'hospitalité, le cacha sous une
couverture, et profita de son sommeil pour lui enfoncer dans la tempe un des clous qui servaient à retenir
en terre les toiles de la tente; action que nous serions disposés à juger tout autrement que ne fait Débora,
Juges 5:6,24, et qui dans la vie ordinaire ne serait qu une infâme et lâche trahison.
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JAHZER,
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ville de Galaad, 2 Samuel 24:5; Nombres 32:1; 1 Chroniques 26:31. Après avoir appartenu d'abord aux
Moabites, elle fut donnée à la tribu de Gad, puis aux Lévites, Josué 21:39. Elle redevint plus tard ville
moabite, Ésaïe 16:8; Jérémie 48:32, et hammonite depuis l'exil, 1 Maccabées 5:8. D'après Eusèbe, elle était
située à 8 ou 10 milles ouest-nord-ouest de Philadelphie (Rabbath-Hammon), et Seetzen a trouvé dans
cette direction les ruines de deux villes, Szér et Szâr, sur un petit fleuve.
Qu'est-ce que la mer ou le lac de Jahzer dont il est parlé Jérémie 48:32? Les géographes, comme d'Anville,
placent dans leurs cartes, près de Jahzer, un lac d'où sort une petite rivière qui va se décharger dans le
Jourdain, mais ils le font peut-être uniquement à cause du passage cité; or ce passage est emprunté
presque littéralement à Ésaïe 16:8, sauf la mention du lac, et quelques interprètes supposent qu'il y a dans
Jérémie une faute de copiste (ad iam au lieu de adei), conjecture que Dahler trouve ingénieuse, mais qui a
le malheur de n'être appuyée par aucune espèce d'autorité. Il n'y a rien d'ailleurs qui empêche qu'un lac,
maintenant disparu, ait existé dans cette contrée, et Seetzen dit: «J'arrivai près des sources de Nahar-Szir,
que je prends pour Jahzer. Personne ne savait rien de l'existence d'un lac dans le voisinage, mais j'y
trouvai quelques étangs.» Ces étangs peuvent fort bien être les restes d'un lac lentement desséché, et cette
supposition, tout à fait naturelle, est beaucoup plus admissible que l'altération du texte sacré, si révéré
des Juifs. C'est aussi l'opinion de Winer.
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JAÏR.
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1.
Fils de Ségub; il descendait de Juda par son père, et par sa mère de Manassé, dont il était l'arrière-
petit-fils par Makir et sa fille, 1 Chroniques 2:21; cf. Nombres 32:41; Deutéronome 3:14; Josué 13:30. Il
s'empara de toute la contrée d'Argob à l'est du Jourdain, et donna son nom aux vingt-trois bourgs
nomades dont il lit la conquête et qu'il laissa subsister; selon d'autres passages, le nombre des villes
conquises s'élevait à soixante, et l'on ne concilie pas facilement ces deux données, quoiqu'on puisse
supposer que le chiffre moindre n'ait égard qu'aux endroits plus considérables, et que le plus élevé
comprenne les petits villages aussi bien que les villes plus étendues. C'est dans la dernière année de
Moïse qu'on doit sans doute placer cette expédition, 1451 avant J.-C.
2.
Jaïr, Juges 10:3, Galaadite, de la tribu de Manassé, le huitième des juges d'Israël, descendait
probablement du précédent. Il jugea le pays pendant vingt-deux ans, et s'enrichit pendant son
administration: il eut trente fils, qui avaient trente villes, toutes nommées du nom de leur père, villes de
Jaïr, peut-être, en grande partie du moins, celles qu'avait conquises leur aïeul, et auxquelles de nouvelles
possessions auraient été ajoutées. Cette même contrée conservait encore le nom de Jaïr sous Salomon, 1
Rois 4:13.
3.
Père de Mardochée, Esther 2:5.
4.
Les villes ou bourgs de Jaïr.
— Voir: plus haut.
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