Page 188 - Dictionnaire de la Bible de J.A. Bost 1849 - 2014

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voir ailleurs, sa douceur n'a rien d'efféminé, sa fermeté était plus égale que celle de plusieurs de ses
collègues, et il se montre dans ses épîtres, dans la première surtout, non seulement si zélé, mais encore si
intrépide dans sa lutte contre les erreurs et les fausses doctrines, que le nom de Boanergès n'aurait rien
d'étrange, même appliqué à sa personnalité. F, encore 2 Jean 10, et l'Apocalypse.
Ces surnoms, comme ceux qui furent donnés à Simon, à Abram, à Jacob, ont pour but de caractériser le
nouvel homme; ils sont le symbole de la nouvelle nature, de la nouvelle naissance; cf. Ésaïe 62:2; 65:15;
Apocalypse 2:17. Le Seigneur, en appelant ses serviteurs, leur donne de nouveaux noms.
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BOAZ
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(force, fermeté). C'est le nom d'une des deux colonnes d'airain qui étaient devant le temple; celle-ci était à
main gauche; celle de droite s'appelait Jakin (fermeté), 2 Chroniques 3:17. Elles avaient entre elles deux 35
coudées de hauteur, soit environ 20 mètres (3:15): ailleurs la hauteur de chacune est indiquée en nombres
ronds de 18 coudées, soit 10 mètres, 1 Rois 7:15; Jérémie 52:21. Ces colonnes étaient creuses; l'épaisseur de
l'airain était de quatre doigts (1 décimètre); elles avaient une circonférence de 12 coudées (6 1/2 mètres),
un peu plus de 2 mètres de diamètre. Les chapiteaux avaient 5 coudées, ou 2 1/2 mètres, Jérémie 52:21-22;
1 Rois 7:16; en quelques passages leur hauteur est calculée à 3 ou 4 coudées, différence qui provient de ce
qu'on ne compte pas toujours les ornements qui accompagnaient le chapiteau. Le corps de celui-ci était de
3 coudées; les ornements entre le chapiteau et le fût de la colonne occupaient une coudée; il y en avait
encore une, consacrée aux décorations de la partie supérieure.
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BOCAGES.
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Ce furent là les premiers temples dans lesquels on adora la Divinité: les païens faisaient même de chaque
forêt, grande ou petite, la demeure de certains génies. La terreur secrète qu'inspire l'obscurité, le silence
qui règne dans les bois, peut-être aussi le sentiment de la solitude et de l'isolement, élève l'âme et la
dispose à un vague besoin d'adoration religieuse; les hauts lieux qui se présentent comme des temples
naturels, où l'on est plus près du ciel, et d'où l'on domine davantage la terre, partageaient avec les
bocages l'honneur d'être choisis pour la résidence de toutes les espèces de divinités imaginées et créées
par l'esprit de l'homme. Quoi qu'il puisse y avoir de naturel et même de vrai dans le recueillement qu'on
éprouve en ces lieux de retraite, ce n'est point là le véritable culte de l'Éternel, c'est une religiosité de
païens, une religiosité panthéiste, et l'histoire prouve combien les peuples les plus dépravés, les plus
impies, ont pourtant su, eux aussi, avoir cette religion qui dispense de toute autre. Moïse, afin de
préserver son peuple des contagions païennes, lui ordonna de détruire tous les autels qu'il trouverait sur
les hauteurs, ou dans les bocages de Canaan, Nombres 33:52; Deutéronome 7:5; 12:2-3. Mais l'attrait d'une
religion naturelle et commode, la passion du fruit défendu, l'exemple des Cananéens, entraînèrent les
Israélites vers le culte des bocages, et les prophètes rattachèrent souvent à la violation de cette portion de
la loi, les menaces qu'ils annoncèrent de la part de Dieu, comme devant tomber sur Israël et sur Juda, 1
Rois 14:23; Osée 4:13; Jérémie 2:20; 3:13, etc. Ésaïe 1:29; 65:3, etc.
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BŒUF.
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Le mot hébreu Bacar désigne le gros bétail en général, comprenant les mâles et les femelles, les jeunes et
les vieux, Lévitique 3:1. Un seul individu de cette espèce est appelé Shor (cald. Thor. arab. thaur. d'où
peut-être le latin taurus, et le français taureau) ou Éleph, ou Alouph. Un veau, mâle ou femelle, est appelé
Éguèl ou Églah; ce dernier mot est employé Genèse 15:9; Ésaïe 15:5, pour désigner une génisse de trois
ans, et Osée 10:11, pour une jeune vache employée à traîner la charrue ou à fouler le blé. Phar désigne le
taureau, surtout lorsqu'il est encore jeune, Juges 6:25, et Parah, la jeune vache, 1 Samuel 6:7; Job 21:10, qui
donne déjà du lait, ou qui a eu des petits, Osée 4:16, et qui porte le joug. Abbir, qui signifie fort et
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