Page 182 - Dictionnaire de la Bible de J.A. Bost 1849 - 2014

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enfin les Lettres Helviennes, provinciales philosophiques du Jésuite Barruel, ouvrage admirable, mais
écrit parfois avec trop d'exagération, dans lequel on trouve tracé, de main de maître, le tableau vivant et
parlant de ces folies auxquelles on ne croirait pas si elles n'étaient autant de faits.
Après la question d'authenticité vient celle de l'inspiration des saints écrits: peu d'ouvrages ont paru en
France sur cette matière; nous ne saurions en indiquer de meilleur que la Théopneustie de M. Gaussen,
quoique nous ne puissions en accepter les conclusions, ni même en admettre tous les raisonnements; c'est
du moins un ouvrage complet, intéressant, et qui respire et inspire le respect et l'amour de la Parole de
Dieu.
Parmi les livres les plus utiles pour faciliter la lecture de la Bible nous signalerons, en finissant, l'ouvrage
de Bickersteth, déjà cité; l'Histoire sacrée de E. Bonnechose, le Morgenland de Preiswerk, dont deux
volumes sont traduits en français; l'abrégé des livres historiques de l'Ancien Testament par Jérémie Risler;
la Lucile d'Ad. Monod; plusieurs ouvrages de Roussel, Oster, Malan; Boucher, sur le droit qu'a tout
homme de lire la Bible; le Commentaire de Gerlach sur le Nouveau Testament (traduction par Bonnet et
Baup); enfin et surtout l'importante Concordance de M. Mackenzie, et le nouveau recueil de parallèles
que nous annonce ce consciencieux et infatigable écrivain. Quant aux travaux sur des parties spéciales de
la Parole de Dieu, nous les indiquerons au fur et à mesure que l'occasion s'en présentera.
La langue française ne possède aucune traduction, pour ainsi dire officielle, de la Bible; nos meilleures
versions sont celles de Martin et d'Ostervald, qui toutes les deux devraient être refaites en partie, et celle
de Genève, 1712, qui leur est préférable. Celle de 1805 ne vaut pas grand chose. La nouvelle version des
Hagiographes par M. Perret-Gentil de Neuchâtel, est tout ensemble un beau monument de science
théologique et une œuvre littéraire remarquable. La traduction du Nouveau Testament qui a paru à
Genève en 1835, n'est pas toujours fidèle. Une traduction du Nouveau Testament faite par une société de
ministres vaudois, et publiée en 1839, se caractérise par son exactitude et souvent par le bonheur avec
lequel sont rendues les tournures mêmes de l'original; quelquefois cependant elle est, obscure: la 2e
édition qui vient de paraître (Lyon, 1849) est accompagnée de parallèles.
Nous sommes présentement en l’an 2014
et nous devons signaler des fait quje l’auteur a négligé de mentionner. Le
Bible d’Olivétan, Bible Vaudoise qui est la première Bible française basée sur les originaux Hébreu et Grec (1535-
1537) fut reprise en 1540 par Jean Calvin qui en fit une révision devenue connue comme la Bible de l’Épée à cause
qu’un glaive paraissait sur sa page titre. Son texte fut réimprimé et utilisé jusqu’à la mort de Calvin en 1564. Révisé
de nouveau par Théodore de Bèze et la Compagnie des pasteurs de Genève, elle fut rééditée de nouveau sous le nom
de Bible de Genève. Révisé encore sur les originaux par David Martin, puis par J.F. Ostervald qui en fit une
révision dans le français seulement, elle fut la Bible la plus utilisée par les chrétiens pour des centaines d’années. En
2013 son texte fut révisé et réajusté sur les originaux Hébreu et Grec pour une dernière fois. Cette révision est
tellement extensive qu’elle est considérée comme une nouvelle traduction. Elle porte le nom de Bible de Machaira
(Bible de l’Épée), et elle contient des références parallèles pour facilitter l’étude de son texte. Jamais aucune Bible ne
fut tellement détestée, sauf possiblement la version de 1540 qui fut la cible de nombreuses attaques de la part du
catholicisme pour la détruire, car sa traduction ne convient pas aux sectes évangéliques, pentecôtistes, et
charismatiques du christianisme contrefait moderne..
La langue anglaise possède une version authentique excellente qui est une des meilleures qui existent,
la
King James
; il en a été publié, en 1848, une édition avec cartes, notes et parallèles, par la Tract Society de
Londres, sous le nom de Paragraphe Bible, parce que les strophes des livres poétiques y sont indiquées,
autant du moins qu'on peut les reconnaître dans l'original. Le docteur Conquest a publié une version
nouvelle avec vingt mille corrections; il y en a beaucoup de superflues.
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