Page 179 - Dictionnaire de la Bible de J.A. Bost 1849 - 2014

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D'après A. Bost enfin: 1 Pierre, 1 et 2 Thessaloniciens, Galates, 1 et 2 Corinthiens, Romains, Jacques,
Philémon, Philippiens, Éphésiens, Colossiens, Hébreux, 1 Timothée, Tite, 2 Pierre, 2 Timothée, Jude, 1, 2,
3 Jean, Apocalypse.
Il n'y a pas besoin d'un plus grand nombre d'exemples pour prouver que la solution exacte de cette
question de chronologie est impossible. Depuis Marcion, qui met l'épître aux Galates en tête, jusqu'à
Schrader qui la met en queue de toutes celles qui ont été écrites par saint Paul, il y a ample marge pour les
variantes, et elles n'ont pas manqué.
Plusieurs livres mentionnés dans l'Ancien Testament sont perdus. Ce sont:
1.
le livre des guerres de l'Éternel, Nombres 21:14;
2.
le livre de Jahzer, ou du droiturier, Josué 10:13; 2 Samuel 1:18;
3.
le droit du royaume, 1 Samuel 10:25, ouvrage de Samuel sur la Constitution hébraïque;
4.
le livre des faits de Salomon. 1 Rois 11:41;
5.
un livre des Chroniques des rois de Juda et d'Israël, 1 Rois 14:19,29; 15:7;
6.
les divers livres scientifiques et poétiques de Salomon, 1 Rois 4:31-33;
7.
les Chroniques du roi David, 1 Chroniques 27:24;
8.
Vie de David, écrite par Samuel, Gad et Nathan, 1 Chroniques 29:29;
9.
Vie de Salomon, par Nathan, Ahija et Jeddo, 2 Chroniques 9:29;
10.
Vie de Roboam, par Sémahia et Hiddo, 2 Chroniques 12:15;
11.
Vie d'Abija, par Hiddo, ib. 13, 22;
12.
Vie de Hozias, par Ésaïe, 2 Chroniques 26:22;
13.
Vie d'Ézéchias, par Ésaïe, 2 Chroniques 32:32;
14.
une Vie de Manassé, par Hosaï (ou par quelques prophètes), 2 Chroniques 33:18;
15.
des Lamentations, ou chants funèbres, sur Josias, 2 Chroniques 35:25;
16.
les Paroles anciennes, 1 Chroniques 4:22.
Est-ce un livre ou la tradition?
— Ajoutons qu'au temps de Salomon l'habitude d'écrire était déjà si répandue, que le Sage a pu dire
«qu’il n'y avait point de fin à faire beaucoup de livres.» Ecclésiaste 12:14.
Il ne paraît du reste pas que ces livres, quelle que soit l'autorité personnelle de leurs auteurs, aient jamais
été regardés comme inspirés et jouissant de l'autorité divine; cependant ils sont cités par les écrivains
sacrés comme utiles à consulter et dignes de confiance.
Quant au Nouveau Testament, si dans les premiers siècles du christianisme divers hérétiques tentèrent
d'introduire de faux Évangiles, de faux Actes et de fausses Épîtres, la fraude fut bientôt découverte et
jugée par l'Église.
— Voir: Apocryphes.
Il paraît qu'avant le règne de Josias les saints livres s'étaient presque entièrement perdus; ce qui explique
à la fois la joie et la surprise pleine de crainte qu'éprouvèrent ce pieux monarque et ses courtisans lorsque
Hilkija le sacrificateur eut trouvé dans la maison de l'Éternel le livre de la Loi (quelques-uns pensent
l'autographe de Moïse), comme enseveli sous la poussière ou sous les ornements du temple, 2 Rois 22:8.
Jusqu'à cette époque, les livres saints avaient été déposés successivement devant l'Éternel, près de l'arche
de l'alliance, Deutéronome 17:18, 31:9,26; Josué 24:20; 1 Samuel 10:25, usage que l'on retrouve chez
presque tous les anciens peuples de l'Orient, et notamment en Égypte et à Babylone. Dès lors ils
continuèrent d'être lus et conservés; mais au temps de la captivité des Juifs, de leur retour et de la
construction du second temple, des circonstances nouvelles rendirent nécessaire un nouveau mode de
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