(On dit qu’après sa résurrection, Christ a institué le baptême d’eau. Les passages principaux utilisés pour légitimer
le rituel du baptême d’eau sont : Matt. 28 :19; Marc 16 :16. Il est dit que dans ces passages Jésus a chargé ses
disciples de baptiser d’eau ceux qui venaient à la foi. Mais, comme il fut démontré souvent auparavant, on a beau
regarder ces passages dans le Français, l’Anglais, le Grec, et l’Araméen et on y trouve aucune goutte d’eau. Pour
voir un baptême d’eau dans ces passages il faut l’introduire dans le texte sous la base d’une conjecture, en d’autres
mots il faut faire dire à la Bible ce qu’elle ne dit pas. A vrai dire, la théologie des diverses églises et dénominations est
remplie de telles conjectures. La subtilité de la légitimation du Baptême d’eau se trouve dans l’affirmation de
plusieurs qu’il remplace la circoncision sous la loi (Col. 2 :11,12). Ici les embûches sont les mots «ensevelis» et
«baptême». Le mot «ensevelis», que nous retrouvons aussi dans Rom. 6 :4, en porte plusieurs à la confusion et les
prétentions sont nombreuses à ce niveau. Dans le Grec, le mot «ensevelis» est «SUNTHAPTÖ» et signifie «être
enveloppé, caché en, unir avec, assimilé, être incorporé, être intégré, être absorbé, être identifié». Ces passages
n’indiquent pas que nous avons été ensevelis avec Christ dans le tombeau, mais que nous avons été unis à Lui ou
intégré en sa mort et sa résurrection. Nous avons été «incorporé» dans la mort de Christ, et Christ est mort sur la
croix et non dans la tombe. Inverser cela serait renverser l’Évangile, et c’est exactement cela que font ceux qui
pratiquent le baptême d’eau par immersion. Le gros du problème réside avec l’interprétation du mot «baptême». Le
fait aussi que le mot «baptême» est un mot translittéré et non une traduction n’aide pas le cas. Nous avons tellement
été conditionnés depuis des siècles par différentes religions à tendances chrétiennes, que notre esprit associe
inconsciemment le mot baptême avec l’eau. Aussi, un des facteurs importants dans ce contexte est l’indolence de
ceux qui se disent chrétiens. Ils veulent à tout prix éviter de se donner la peine de vérifier de tels sujets, et préfèrent
suivre aveuglement l’enseignement de leur église ou de leur pasteur. Ils refusent de penser pour eux-mêmes de
crainte d’offenser leurs dirigeants spirituels avec la vérité, ou d’être exclus de leur église pour avoir pris position
contre leurs doctrines. Une telle indolence fait lever le cœur et plusieurs seront vomis de la bouche du Seigneur à
cause de cela (Apoc. 3 :16). Or quand l’Écriture parle d’un baptême d’eau, elle ne manque pas de l’indiquer
clairement (Luc 3 :16). Ce qui veut dire que l’expression «baptiser» n’implique pas toujours que de l’eau soit
présente. Ce qui veut dire aussi que le mot «baptiser» détient une autre signification que celle qui lui est
généralement attribuée. L’apôtre Pierre décrit clairement la signification du mot baptême comme «l’engagement
d’une bonne conscience» (1 Pierre 3 :21), et non point un rituel de purification par l’eau. Comme nous voyons, les
mots «baptême» et «engagement» sont interchangeables. Dans le Grec, la racine du mot «baptême» qui est
«BAPTO» porte différentes nuances dont «ablution, blanchir, innocenter, expier, consacrer, laver, mouiller,
tremper, plonger, immerger, baigner, noyer, abîmer, remplir, teindre». Mais dans le contexte de l’évidence que nous
apporte l’apôtre Pierre, nous obtenons la réalisation que le mot «BAPTO» est un mot composé de «BA» et «APTO».
Ce fut la pratique courante en utilisant des mots composés d’enlever une voyelle si celle-ci était suivie
immédiatement d’une voyelle similaire. Ainsi «BA-APTO» devient «BAPTO», et il est intéressant de voir que
«BA» signifie littéralement «un appel» et que «APTO» signifie «engager». Ce dernier porte aussi les nuances de
«cri, allumer, enflammer, nouer, attacher, fixer, accrocher, lier, prendre, s’emparer, saisir». Nous entrons ainsi dans
l’essence réelle du mot baptême, et nous voyons que le Seigneur Jésus n’a pas chargé ses disciples de baptiser d’eau
«les nations» (Matt. 28 :19,20), ce qui serait un non-sens, mais de «les appeler à s’engager» dans la foi en son
sacrifice expiatoire vicarial et en sa résurrection. En faisant ainsi, nous voyons que Marc 16 :16 dit : «Celui qui aura
cru, et qui aura été ENGAGÉ, sera sauvé…». La structure grammaticale de ce passage nous indique que la foi est
relié intrinsèquement à l’engagement, car c’est par la foi que nous sommes ENGAGÉS dans les mérites du sacrifice
de Christ; nous avons été ENGAGÉS ou INTRODUIT dans sa mort et dans sa résurrection (Rom. 6 :3-5), nous
sommes LIÉS à Lui par le fait qu’il est notre substitut.
Puisque tel est le cas, le baptême d’eau n’est plus d’aucune utilité, en fait, il n’a plus sa place dans l’économie de la
grâce, rituellement ou symboliquement. Pour faire le point, il est important de remarquer que le baptême d’eau n’est
pas un nouvel élément dans le Nouveau Testament qui apparaît à l’improviste comme le poil proverbial dans la
soupe du Texte Sacré. Le fait que les pharisiens reprochèrent à Jean le Baptiste de baptiser (Jean 1 :24-26) est
l’évidence qu’ils connaissaient déjà cette pratique. En plus, leur question, «Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es
point le Christ, ni Élie, ni le prophète?», est l’indication que le baptême d’eau était déjà connu des prophètes de
l’Ancien Testament. En fait, le contexte de Jean 3 :23-26 indique clairement que le baptême d’eau faisait partie des
rituels de purification de la loi. La preuve de ceci se trouve dans Héb. 9 :10 où nous voyons dans le Grec que le mot
«BAPTISMOÏS» ou «baptême» a été traduit par «ablutions», le terme étant au pluriel pour indiquer qu’il y avait
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