Page 1235 - Dictionnaire de la Bible de J.A. Bost 1849 - 2014

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Ézéchiel 17:6; Osée 10:1; Matthieu 20:1. Jésus-Christ lui-même se compare à un cep, dont les sarments
sont les hommes, les uns sont émondés, les autres rejetés, Jean 15.
Le plant de Sodome, Deutéronome 32:32, était connu pour son amertume, comme tous les autres fruits
qui s'aventuraient à croître sur les bords maudits de la mer Morte; ses grappes étaient de fiel et son vin un
venin de dragon. Que tous ces fruits tombassent en poussière quand on les ouvrait, c'est ce qu'on ne
saurait garantir, malgré le témoignage de Tacite, Hist. 5.
On appelle lambrusques une espèce de raisins sauvages qui croissent sans culture le long des chemins, au
bord des haies ou dans les champs en friche; leurs grains sont petits, et deviennent noirs lorsqu'ils
mûrissent, ce qui est rare;
— Voir: Ésaïe 5:2,4.
La vigne de Naboth est devenue l'image de tout bien enlevé au pauvre par la puissante méchanceté du
riche, 1 Rois 21:1.
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VILLES.
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C'est de ce nom, trop pompeux dans l'origine, qu'on décora d'abord, dès les temps des patriarches, les
établissements fixes des familles agricoles, par opposition aux camps volants des nomades. Ces
établissements étaient entourés de murailles ou de murs, et chaque ville était une forteresse, Nombres
32:17, ce qui explique les sièges nombreux dont il est parlé dans le livre de Josué. On choisissait
d'ordinaire une hauteur, une montagne, ou tout au moins un mamelon, pour y fonder une ville; la place
était plus facile à défendre, et d'ailleurs, en beaucoup de cas, il n'était guère possible de faire autrement,
car, à cause des mouvements du terrain, on n'avait de choix qu'entre la hauteur et le ravin. C'est à peu
près là tout ce qu'on sait sur la construction des villes de la Palestine, Jérusalem seule, q.v., étant exceptée.
Les villes modernes de l'Orient sont bâties largement, sans économie de terrain, et renferment dans leur
intérieur de grandes places et de vastes jardins; un voyageur à cheval a besoin d'une journée pour faire le
tour d'Ispahan. Il est probable qu'il en était de même des villes de l'ancienne Asie, dont l'étendue, d'après
le témoignage des historiens les plus dignes de foi, était presque fabuleuse,
— Voir: Babylone, Ninive, etc.
Les portes des villes étaient des lieux de rendez-vous; on s'y entretenait des affaires publiques et
particulières, et l'on y rendait la justice; elles donnaient ordinairement sur une place plus ou moins
grande qui servait aussi de marché, Néhémie 8:1,16; Job 29:7; Cantique 3:2; Esdras 10:9; 2 Samuel 21:12; 2
Rois 7:1; 2 Chroniques 32:6. Les rues n'étaient sans doute pas aussi étroites qu'elles le sont aujourd'hui (à
Saint-Jean-d'Acre, deux chameaux chargés ne sauraient passer l'un à côté de l'autre, même dans les rues
les plus larges). Elles avaient souvent, surtout dans les grandes villes, des noms empruntés aux denrées,
marchandises, objets quelconques qui s'y fabriquaient ou s'y vendaient, Jérémie 37:21, car chaque rue
avait souvent sa spécialité, comme à Londres Paternosterrow est la rue des libraires, comme en Orient les
rues larges (ou bazars), ne sont souvent occupées que par un seul genre d'industrie ou de négoce. Les
rues de Jérusalem étaient pavées dans la dernière période de son existence, probablement déjà avant
Hérode Agrippa II, puisque celui-ci fit paver une grande rue à Antioche, dans une ville qui lui était
étrangère, ce qu'il n'eût pas fait sans doute si Jérusalem n'avait pas joui du même avantage; mais il est
probable que les autres villes de la Palestine n'étaient pas pavées, ce qui, d'ailleurs, était peu nécessaire
dans un pays où plusieurs d'entre elles étaient bâties sur le roc, et d'autres, surtout au nord-est, sur du
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