Page 1236 - Dictionnaire de la Bible de J.A. Bost 1849 - 2014

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basalte. La mention la plus ancienne qui soit faite d'une espèce de pavé, est celle des dalles dont Salomon
fit garnir le parvis du temple.
— 1 Rois 20:34, nous montre des concessions de terrain faites dans des villes étrangères, comme
conditions de la paix.
Jérusalem avait déjà des aqueducs avant l'exil, Ésaïe 7:3; 22:9; 2 Rois 20:20, tandis que les autres villes se
contentaient de puits et de citernes construites à grands frais.
On n'a que des données incertaines et incomplètes sur la statistique des villes de Canaan jusqu'à l'exil.
Plusieurs de ces villes furent détruites au temps d'Abraham, Genèse 19:24. D'autres furent renversées
sous Josué, lors de la prise de possession du pays, et mises à l'interdit, Josué 6:24,26; 11:11, puis en partie
reconstruites plus tard; et dans presque tous les passages où il est parlé de villes fondées par des
Israélites, il faut l'entendre plutôt de villes rétablies, agrandies, embellies et surtout fortifiées, Juges 1:26;
18:28; 1 Rois 12:25; 15:17,21; 16:24; cf. 2 Chroniques 8:5. Les invasions successives des Caldéens
détruisirent un grand nombre de villes, d'autres tombèrent en ruines pendant l'exil, et les rois de Syrie,
dans leurs luttes avec les Maccabées, ne firent que continuer cette œuvre de désolation, 1 Maccabées 5:65;
9:62. En même temps, à cause des terreurs de la guerre, on se mit à fortifier celles des villes encore
existantes qui semblaient avoir le plus de chances de pouvoir se défendre. Jérusalem en particulier,
devint une place de guerre, et l'on bâtit même des tours et des forts isolés, 1 Maccabées 9:50; 12:36,38.
Pendant la période romaine, et surtout par les soins des Hérodes, des villes nouvelles s'élevèrent en
Palestine, d'autres furent agrandies et embellies; les maîtres donnèrent des théâtres, des gymnases, des
stades, des temples et d'autres monuments à leurs sujets, pour adoucir le joug de leur esclavage; les
citadelles, les forts de montagnes furent également multipliés, comme on le voit par divers passages de
Flavius Josèphe; et la topographie nouvelle de la Palestine compta un grand nombre de lieux qui ne sont
pas mentionnés dans l'Ancien Testament; tandis que d'autres lieux, anciennement célèbres, avaient
complètement disparu. La Galilée était particulièrement riche en villes et villages; elle en comptait, au
rapport de Flavius Josèphe, environ 204.
Les noms des villes de la Palestine avaient presque tous, comme dans tous les pays primitifs, une
signification particulière, tirée de leur situation, de leurs alentours, ou de leur histoire; Rama, Gabaon,
Jérico, Bethléem, etc.
— Voir: ces articles.
Plusieurs étaient composés, commençant par beth (maison), hir ou kiriath (ville), hatsar (la terminaison
correspondante, cour, est très fréquente en France, notamment en Picardie, Hargicourt, Achicourt,
Jancourt, etc.), hémek (vallée, vallon), abel (pré, prairie), beér (puits, comme en français Fontainebleau),
hen (source), — et après l'exil, surtout par kephar, ou capher (village, Capernaüm). Les noms
commençant par bahal trahissent une origine cananéenne, comme on trouve dans tous les pays quelques
restes de leurs anciens habitants païens (Templeux, Templum Esi, etc.). Quelques noms affectaient la
terminaison du duel, d'autres celle du pluriel; ailleurs,
— Voir: Bethhoron,
on distinguait par supérieure et inférieure deux villes voisines du même nom (chez nous Aizecourt-le-
Haut, Aizecourt-le-Bas): si ces villes du même nom étaient éloignées l'une de l'autre, on les distinguait
par le nom de tribu, ou par tel autre caractère distinctif, comme on dit Châlons-sur-Saône ou Châlons-sur-
Marne, Francfort-sur-le-Mein, ou Francfort-sur-l'Oder. Les Hérodes changèrent plusieurs noms anciens,
et les remplacèrent par des noms romains en l'honneur des maîtres du pays, Césarée, Sébaste, Néapolis,
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