portes, quatre à l'ouest, une à chaque autre côté (selon d'autres, deux au sud); ce parvis était entouré, au
moins de trois côtés, d'un double rang de galeries en bois de cèdre, larges de 30 coudées, et soutenues par
des colonnes de marbre hautes de 25 coudées: là se trouvait, à ce qu'on pense, le portique de Salomon,
Jean 10:23; Actes 3:11. La porte surnommée la Belle, Actes 3:2,10, était probablement la porte orientale,
dite porte de Susan, parce qu'un tableau de la ville de ce nom y était représenté. Une synagogue, Luc 2:46,
des chambres pour les lévites, une maison de change et un marché s'abritaient sous les colonnes de cette
galerie; là on vendait les objets nécessaires aux sacrifices sanglants et non sanglants, de la farine, de l'huile
et des animaux. Le marché était naturellement plus fréquenté à certaines époques de l'année; à Pâques,
par exemple, une hausse artificielle pouvait se faire sentir dans le prix des marchandises, et les cris des
acheteurs, des vendeurs et des animaux ne pouvaient que troubler la dévotion des Israélites pieux qui
visitaient le temple, cf. Matthieu 21:12; Jean 2:14. C'est sur ce portique, bâti au bord d'un précipice, que
quelques auteurs pensent que Jésus fut mené par le diable (De Wette); d'autres croient que ce fut sur le
portique du roi, d'autres, enfin, sur le temple même, construit en plateforme et garni d'une balustrade. Le
sol de ce parvis était pavé de pierres plates de différentes couleurs; une balustrade de fer, avec des
colonnes de distance en distance et des inscriptions grecques et latines, marquait le point au-delà duquel
il était défendu aux gentils, sous peine de mort, de pénétrer. Ce premier parvis est appelé, par les
archéologues chrétiens, le parvis des Gentils, d'après l'analogie de Apocalypse 11:2.
On montait de là, par quatorze degrés, à une espèce de petite terrasse large de 10 coudées, que l'on
traversait pour arriver au parvis proprement dit. La muraille qui l'entourait, avait 40 coudées de haut;
mais elle paraissait moins élevée à cause des degrés, qui en dissimulaient une partie, un entrait dans ce
parvis par neuf portes (quatre au sud, quatre au nord et une à l'est), auxquelles conduisaient cinq degrés.
À lest était le parvis des femmes, séparé par une muraille du parvis des hommes, et moins élevé. Quinze
degrés conduisaient dans le parvis des Israélites par la porte orientale, qui formait l'entrée principale.
Cinq degrés seulement, mais plus élevés, aboutissaient du parvis des hommes à la même entrée. Des
appartements étaient construits au-dessus des portes, jusqu'à la hauteur de 40 coudées; deux colonnes de
4 coudées de diamètre étaient placées comme ornement devant chacun de ces vastes bâtiments. Les
portes proprement dites étaient à deux battants; elles avaient 30 coudées de haut et 15 de large; l'or et
l'argent les recouvraient du haut en bas. Une simple galerie supportée par de hautes et belles colonnes,
courait le long des murs intérieurs du parvis. C'était le parvis d'Israël.
Le mur qui le séparait du parvis des prêtres, n'avait qu'une coudée de hauteur. Ce dernier entourait
immédiatement le temple de tous les côtés. L'un et l'autre étaient pavés de dalles plates, et comme les
prêtres devaient remplir leurs fonctions nu-pieds, ils étaient assez fréquemment exposés à des
indispositions plus ou moins graves; un ou plusieurs médecins étaient, en conséquence, attachés au
service du temple. Dans le parvis des prêtres était l'autel des holocaustes; c'est là qu'on sacrifiait, qu'on
priait, qu'on bénissait, et que les lévites chantaient les doux cantiques d'Israël.
Enfin, à 12 coudées au-dessus du parvis, s'élevait le temple lui-même, ayant 100 coudées de haut, autant
de long, et autant de large par devant, son immense portique faisant saillie des deux côtés, et s'avançant
de 15 à 20 coudées à droite et à gauche. Ce portique avait également 100 coudées de haut; le fronton en
était couvert de dorures; un cep de vigne colossal, d'or ou doré, s'élevait au côté de la porte, et laissait
retomber à profusion des grappes d'or de hauteur d'homme, symboles du bonheur promis par les
prophètes, Jérémie 2:21; Ézéchiel 19:10; cf. Joël 1:7; occasion peut-être du discours de Jésus. Jean 15; (c'est
à ce fait qu'il faut probablement rattacher la tradition qui porte que les Juifs adoraient Bacchus). Sous le
portique on trouvait deux tables, l'une de marbre, l'autre d'or, sur lesquelles le sacrificateur déposait, en
entrant dans le temple et en en sortant, les pains de proposition. Deux portes d'or à deux battants, hautes
de 55 coudées et larges de 16, devant lesquelles pendait, à l'intérieur, un riche rideau de broderie,
ouvraient sur le lieu saint, haut de soixante coudées, large de 20, long de 40; il renfermait le chandelier
d'or à sept branches, la table d'or des pains de proposition, et l'autel d'or des parfums, un rideau
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