d'airain, les cuves et les deux colonnes. C'était un carré de, 100 coudées (54m) de côté; il avait trois portes,
une à l'orient, une au sud, une au nord. On descendait de là par huit marches dans l'enceinte extérieure,
appelée:
d.
Le parvis d'Israël ou parvis du peuple; il avait 500 coudées de côté (270m), et quatre portes
d'airain aux quatre vents; il était sans toiture, et pavé de marbres de différentes couleurs.
Ces deux parvis étaient séparés par une muraille de trois rangées de pierres polies, et d'une rangée de
poutres de cèdre, 1 Rois 6:36. Flavius Josèphe dit que sa hauteur n'était que de 3 coudées (1m,62), afin que
le peuple, de son parvis, pût voir ce qui se faisait dans celui des sacrificateurs, Antiquités Judaïques 8, 2
(détail qui ne s'accorderait pas avec une différence de niveau marquée par les huit marches). De chaque
côté de la muraille étaient des portiques et des loges pour les lévites et les sacrificateurs, des réduits pour
divers ustensiles, pour le bois et pour les provisions nécessaires, 1 Chroniques 28:12. Le mur extérieur du
parvis du peuple était en outre bordé de galeries magnifiques, soutenues par deux ou trois rangs de
colonnes, sous lesquels on pouvait s'abriter et se promener.
— On ne saurait nier que ces deux parvis ne fussent l'œuvre de Salomon, 2 Rois 21:5; 23:12; Ézéchiel 9:7;
mais il est plus difficile de déterminer jusqu'à quel point leurs ornements et leurs dépendances,
bâtiments, chambres, réduits, et autres, dont quelques-unes furent assez considérables pour avoir un nom
spécial, appartiennent à son règne;
— Voir: Jérémie 38:2,4; 36:10,20,21; 2 Rois 23:11; cf. 11:19,6; 15:35; 2 Chroniques 24:8; 35:15; Jérémie 20:2;
26:10; Ézéchiel 8:3,5; 9:2; 10:19; 11:1.
Il ressort même de plusieurs de ces passages que des changements et des modifications eurent lieu sous
les rois suivants, et l'histoire du temple nous a montré en quelles circonstances ces adjonctions ont pu être
nécessitées, et quelles causes les ont produites.
D'après ce qui précède, on peut se faire une idée assez juste, peut-être assez claire, de ce qu'était le temple
de Salomon: plus riche que majestueux, plus magnifique que grandiose, fait pour Dieu plutôt que pour
les hommes, bien proportionné dans son ensemble, mais petit en comparaison de la multitude de peuple
qui ne devait avoir que ce seul sanctuaire; sacerdotal et non populaire, puisque les simples Israélites ne
pouvaient pas même pénétrer jusqu'au parvis qui l'entourait immédiatement. Son espèce de clocher, ses
appentis latéraux et la dépression de la partie occidentale du bâtiment, ont été sinon copiés, du moins
imités dans la construction de plusieurs temples catholiques, et l'église de Dresde est citée par Winer,
comme répondant assez exactement à l'idée qu'on doit se faire du temple de Salomon par les récits
bibliques.
À peine le temple fut-il achevé que Salomon y fit transporter l'arche de l'alliance, et qu'il le consacra lui-
même d'une manière solennelle, comme le temple de tout le peuple. Mais peu d'années après la mort de
son fondateur, les changements politiques qui survinrent, détachèrent du temple de Jérusalem la plus
grande partie des ressortissants des dix tribus schismatiques, et le temple de Salomon ne fut plus que le
centre religieux du petit royaume de Juda; encore fut-il à plusieurs reprises profané et consacré aux idoles
par des rois de la famille de David, 2 Rois 21:4; 23:4, etc. Lorsque Nébucadnetsar le détruisit et le brûla, il
comptait environ quatre cent dix-huit années d'existence.
Dom Calmet, dans son dictionnaire, entasse sur un seul temple tous les détails relatifs aux trois temples
qui se succédèrent, et au temple d'Ézéchiel. De là des contradictions sans nombre. C'est la science du pèle
mêle.
Mentionnons que le temple d’Ézéchiel est figuratif et se rapporte à Christ, Temple du Dieu vivant, de même
qu’à tous les élus qui sont membres de son Corps.
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