reste, Exode 27:9-18. Dans cette cour étaient la mer d'airain, les cuviers, l'autel des holocaustes, et
quelques ustensiles destinés aux sacrifices,
— Voir: la gravure qui est en tête des Méditations de Rochat sur les Chroniques.
On appelait enfin parvis du peuple tout l'espace environnant le parvis des prêtres, parce qu'il était permis
au peuple d'aller jusque-là. Dans les campements, la tribu de Lévi entourait de tous côtés le parvis qui
était son apanage, Moïse, Aaron et ses fils étant près de l'entrée, les Mérarites, les Guersonites, et les
Kéhathites occupant les trois autres côtés. Les douze tribus avaient chacune leur place déterminée; Juda
était vis-à-vis de l'entrée; les enfants de Rachel étaient derrière, etc, les Lévites étaient chargés
d'assembler, de désassembler et de transporter les diverses pièces du tabernacle, Nombres 3:21; 10:17: nul
autre qu'eux seuls n'eût osé y toucher.
Après que les Israélites furent établis en Palestine, le tabernacle fut d'abord fixé à Silo, Josué 18:1; 19:51,
jusqu'au temps de Saül, Juges 18:31; cf. 20:18; 21:2; 1 Samuel 1:3; 2:14; 3:3; 4:3; 14:3. Cependant il n'était
pas considéré comme unique sanctuaire, et d'autres lieux, tels que Nob et Sichem, Josué 24:26; 1 Samuel
21; Juges 17:5, servirent successivement ou simultanément de lieux de culte. Dès ce moment, l'arche paraît
seule; elle est portée à Kirjath-Jéharim, puis à Jérusalem, sans que les historiens sacrés nous disent
positivement ce qu'est devenu le tabernacle. Peut-être était-il encore sous Saül à Nob dans la tribu de
Benjamin, et fut-il transporté à Gabaon lors de la destruction de cette ville, 1 Samuel 22. Il ressort en effet
de 1 Chroniques 16:39; 21:29, qu'aux jours de David le pavillon de l'Éternel était encore à Gabaon; d'après
1 Rois 8:4, il aurait été déposé dans le temple de Jérusalem; c'est la dernière notice biblique sur le sort de
ce célèbre monument du désert.
Le rationalisme a voulu voir dans la description biblique du tabernacle une description faite après coup,
ornée et embellie dans un temps où les pièces du procès avaient disparu, et où l'on ne pouvait plus en
vérifier l'exactitude; on s'appuie pour cela sur la magnificence de cette construction, la masse de métaux
précieux qu'elle eût dû absorber, la rareté de plusieurs substances qu'on y a employées, la pourpre en
particulier, et la difficulté de se les procurer dans le désert, le peu de temps employé à l'achèvement de
tous ces travaux, neuf ou dix mois, les difficultés enfin du transport, si le tabernacle était tel qu'il est
décrit. Il est aisé de répondre à toutes ces objections: le génie des chefs de travaux, l'or et l'argent emporté
d'Égypte, les caravanes du désert, le grand nombre d'ouvriers mis en œuvre, toute une tribu employée au
service matériel de transport et d'assemblement, font disparaître la plupart des difficultés, et Winer lui-
même, qui les explique d'une manière naturelle et en faisant abstraction de Dieu, les trouve exagérées,
— Voir: aussi Hævernick, Introduction II, 460 et suivant, g, des Bergeries, p. 180 et suivant, Grandpierre,
Essais sur le Pentateuque, E. Guers, le Camp et le Tabernacle, etc.
Fête des Tabernacles. C'était l'une des trois grandes fêtes des Hébreux, l'une de celles que les Israélites
devaient célébrer par leur présence personnelle à Jérusalem, Deutéronome 16:15; 31:10; cf. Zacharie 14:16;
Jean 7:2. C'était aussi la plus réjouissante de ces fêtes annuelles. Comme elle était instituée en mémoire du
voyage dans le désert, les Israélites quittaient leurs maisons, et s'établissaient pendant sept jours, le
huitième était un sabbat, sous des tentes de feuillage et de peaux, qu'ils dressaient soit hors de la ville,
soit dans les rues, dans les cours, ou même sur les toits, Lévitique 23:42; Néhémie 8:15. C'était aussi la fête
de la récolte, parce qu'elle venait après que les Israélites avaient heureusement recueilli les fruits de leurs
jardins, de leurs vignes, et de leurs champs; on la célébrait en conséquence par des actions de grâces
publiques, et des réjouissances auxquelles étaient invités les pauvres, les étrangers, les serviteurs et les
orphelins, Deutéronome 16:14; Exode 23:16; Nombres 29:12. Outre les sacrifices ordinaires qui sont
indiqués dans les passages ci-dessus, on devait prendre des fruits des plus beaux arbres, des branches de
citronniers, de palmiers ou de saules (d'où son nom de fête des palmes), des rameaux d'arbres branchus,
1153