Page 1141 - Dictionnaire de la Bible de J.A. Bost 1849 - 2014

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comme un péché d'y avoir recours: c'est un point sur lequel nous croyons que la conscience chrétienne
doit rester libre, Le sort n'est pas défendu, et nous voyons le collège apostolique nous donner le premier
l'exemple non seulement de la tolérance, mais de l'usage même. Il peut se présenter des cas décidément
douteux, et dans ces cas s'en remettre au sort avec un esprit de prière, c'est s'en remettre au Seigneur.
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SOSANNIM,
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— Voir: Musique.
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SOSIPATER,
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— Voir: Sopater.
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SOSTHÈNES.
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Successeur de Crispus comme chef de la synagogue de Corinthe, à l'époque de Gallion et du second
voyage missionnaire de Paul, Actes 18:17. Compromis dans l'émeute provoquée par son troupeau contre
les chrétiens, et le tribunal ayant décliné sa compétence en matière de controverses religieuses, il fut battu
par les Grecs, qui voulaient peut-être faire leur cour au président du tribunal, en protestant de cette
manière contre l'appel au bras séculier que les Juifs avaient inutilement tenté. D'autres leçons, moins
probables, portent que ce furent les Juifs qui battirent leur chef, soupçonné d'être favorable à l'apôtre. Il
paraît en effet, qu'à l'exemple de son prédécesseur, il se joignit plus tard aux disciples, 1 Corinthiens 1:1.
(Michaélis, Winer, etc., pensent qu'il ne s'agit pas de la même personne dans ce dernier passage). Eusèbe
le range au nombre des soixante-dix disciples, et le fait devenir évoque de Colophon.
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SOULIERS.
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Les Grecs, les Romains et les Orientaux de tous les temps, portaient, au lieu de souliers, des sandales, ou
simples semelles de cuir ou de bois, rattachées sur le coude-pied par des courroies, Genèse 14:23; Ésaïe
5:27; cf. Luc 3:16, et plusieurs bas-reliefs ou sculptures de Persépolis nous ont conservé l'image de cette
ancienne chaussure aussi simple que conforme aux besoins des climats méridionaux. Les sandales des
femmes étaient en général ornées avec beaucoup de luxe, Judith 16:11; Ézéchiel 16:10; cf. Cantique 7:1.
Virgile Æneid. 1, 335, etc.; elles étaient teintes en pourpre ou de plusieurs couleurs, soit que cet ornement
ne fût donné qu'aux courroies, soit qu'elles eussent déjà un léger rebord qui en aurait fait des espèces de
pantoufles et aurait servi d'acheminement aux souliers proprement dits, que les riches et les nobles
d'entre les Perses ne tardèrent pas à substituer aux simples semelles du soulier primitif. Les derniers des
esclaves avaient à s'occuper de la chaussure de leurs maîtres, pour la lier, la détacher ou la porter,
Matthieu 3:11; Marc 1:7; Jean 1:27; Actes 13:25. On ne portait pas de souliers dans les appartements; aussi,
lorsqu'on rendait une visite, avait-on soin de se déchausser avant d'entrer. Ce n'était qu'au festin pascal,
par exception, que les Israélites gardaient leur chaussure, afin de mieux figurer les préparatifs du voyage
que ce repas leur rappelait, Exode 12:11, car en voyage, tous ceux qui en avaient les moyens marchaient
chaussés, Actes 12:8. C'est les pieds nus que de bonne heure on aborda les lieux consacrés à la divinité,
Exode 3:5; Actes 7:33; Josué 5:15, et la tradition juive porte que c'est aussi nu-pieds que les prêtres
remplissaient leurs saintes fondions, soit qu'il s'y mêlât une idée de macération, soit que ce fût par une
idée de pureté, soit enfin qu'il n'y eût là qu'une marque conventionnelle de respect, comme dans la mode
européenne de se découvrir la tête; Dans un grand deuil, on marchait aussi déchaussé, 2 Samuel 15:30;
Ézéchiel 24:17,23; Ésaïe 20:2. La coutume juridique, d'ôter le soulier de celui qui refusait d'épouser sa
proche parente, veuve sans enfants, Deutéronome 25:9,10; Ruth 4:7, s'explique peut-être par l'idée assez
naturelle, que toucher la terre de son soulier, c'est en prendre possession, que ce que l'on lient sous son
pied, sous sa pantoufle, on le possède; le refus de posséder se constaterait alors par le dépouillement de la
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